Arnaud Dubois Associates : “constituer, optimiser et transmettre”
Arnaud Dubois est conseiller en gestion de patrimoine artistique spécialisé en art du XXème siècle et évolue en étroite relation avec des collectionneurs privés et investisseurs, les institutions publiques et les sociétés du marché de l’art.
Diplômé en histoire de l’art, marché de l’art et gestion de patrimoine, Arnaud Dubois a travaillé en galeries d’art contemporain et sociétés de ventes aux enchères internationales. En 2013, il s’associe au cabinet en gestion de patrimoine indépendant Institut du Patrimoine et crée sa filiale IP Art. Il développe une clientèle de collectionneurs et d’investisseurs en les accompagnant dans la gestion de leur patrimoine artistique. Dans cette interview, Arnaud Dubois porte un regard singulier sur les acteurs du marché et sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine et nous parle de foire d’art surprenante.
Présentez-nous Arnaud Dubois Associates, sa genèse et vos associés.
Arnaud Dubois Associates est une société de conseil spécialisée dans le placement en œuvres d’art et la gestion de patrimoine artistique qui a été créée en 2013 sous l’impulsion des fondateurs du cabinet en gestion de patrimoine l’Institut du Patrimoine.
Notre activité de gestionnaire de patrimoine consiste à constituer, optimiser et transmettre le patrimoine de nos clients particuliers et professionnels. À ce titre, un service Art nous a paru tout à fait naturel. Sa création a largement été motivée par nos clients désireux de diversifier leur patrimoine vers des placements atypiques et prestigieux mais aussi par les créateurs du cabinet, poursuivant leur volonté de proposer régulièrement de nouveaux services. Cela nous a surtout permis de rencontrer une nouvelle clientèle à laquelle nous n’avions pas accès traditionnellement avec des produits financiers et immobiliers.
Le rapprochement capitalistique récent entre l’Institut du Patrimoine et le groupe Patrimmofi nous permet de proposer notre expertise du marché de l’art et de ses réseaux internationaux aux clients de mon associé Georges Nemes et à ses 60 collaborateurs.
Quels sont les services que vous proposez ?
Mon activité consiste à situer les œuvres d’art au centre du patrimoine de nos clients.
Nous souhaitons répondre à l’ensemble des besoins de nos clients qui souhaitent entreprendre une démarche patrimoniale liée aux œuvres d’art.
Cet accompagnement va de l’audit patrimonial artistique (estimation, authentification…) jusqu’à l’acquisition ou la cession d’œuvres d’art en passant par l’optimisation fiscale ou successorale.
Nous accompagnons nos clients durant toute la durée de détention de leurs œuvres, protégeons leur confidentialité et agissons en parfaite indépendance des structures traditionnelles du marché de l’art.
Vers quels courants artistiques orientez-vous vos clients ?
Nous sommes spécialisés dans l’art d’après-guerre et contemporain. Toutefois l’œuvre idéale est celle qui répond aux objectifs et aux aspirations de nos clients. Mon rôle de conseil ne me permet pas de projeter mon goût personnel sur celui de mes clients.
Je peux toutefois vous dire que je suis collectionneur d’art minimal et de peinture abstraite et radicale. J’affectionne particulièrement des artistes comme Olivier Mosset, Kenneth Noland ou Peter Halley.
Pouvez-vous nous parler de la découverte d’une nouvelle foire internationale ?
La Felix Art Fair à Los Angeles fut une découverte surprenante. Il s’agit la seconde édition d’une foire qui est née de l’impulsion de plusieurs collectionneurs, qui avaient envie de se retrouver dans un cadre chaleureux et décontracté.
La foire se tient au Roosevelt Hotel à deux pas du Hollywood Walk of Fame. La quasi-totalité des chambres a été vidée pour accueillir les galeristes et leurs artistes. Le cadre de visite est absolument fascinant et si vous ne trouvez pas le galeriste, c’est qu’il est probablement au bord de la piscine peinte par David Hockney, à vendre une œuvre les pieds dans l’eau.
Que pensez-vous de l’impact du COVID-19 sur le marché de l’art ?
Il est commun d’avancer que le marché de l’art est décorrélé des actifs traditionnels.
Or, c’est une erreur de penser que lorsque l’économie va mal, les collectionneurs enrichissent leurs collections. Les grands évènements artistiques du premier semestre ont été reportés ou annulés, les galeries sont fermées, nous assistons à une contraction du marché de l’art.
Il paraît évident que lorsque les rapports humains sont distendus, le cœur du marché de l’art ne bat plus la chamade. Il est probable que les artistes trop peu ancrés dans le marché et insuffisamment représentés par les galeries rencontreront des difficultés financières dans les mois à venir. A contrario, les artistes institutionnalisés à travers le monde et intégrés dans une industrie internationale voient leur marché se pérenniser et se conforter. Ils représentent à eux seuls les valeurs refuges du marché de l’art.
Votre dernière exposition avant le confinement ?
L’exposition Hans Hartung au Musée d’art Moderne de la ville de Paris. Les œuvres de l’artiste de l’abstraction lyrique restent encore sous-représentées par les grands musées et insuffisamment reconnues par le marché de l’art qui a trop longtemps négligé ses œuvres tardives.
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