Cause The Grass Don’t Grow And The Sky Ain’t Blue – Praz-Delavallade
Cause The Grass Don’t Grow And The Sky Ain’t Blue Commissaires : Clémence Duchon et Flavie Loizon Avec Mustafah Abdulaziz, Pierre Ardouvin, Rana Begum, Kadar Brock, Micky Clément, Petra Collins, Sam Durant, Antoine Espinasseau, Harry Gruyaert, Nils Guadagnin, Laurent Kronental, Thomas Lélu, Thomas Mailaender, John Miller, Robert Montgomery, François Morellet, Julien Nédélec, Amanda Ross-Ho, Viviane Sassen, Tony Stamolis, Thomas Struth, Juergen Teller, Ed Templeton, Thomas Vergne, Adrien Vescovi, Johannes Wohnseifer, Guy Yanai Du 7 juillet au 24 septembre 2016 Vernissage le 7 juillet à partir de 18h Entrée libre Praz-Delavallade |
Du 7 juillet au 24 septembre 2016 Ré-enchanter la ville. Apprendre à s’emerveiller. Contempler nos réalités. Donner à voir des zones urbaines si fantasmées mais trop peu montrées pour leurs richesses socio-culturelles. Valoriser des mouvances d’abord dédaignées qui deviennent ensuite référence. Encourager la rencontre desdites high et low cultures. Explorer les interactions entre le milieu urbain et la nature, souvent environnante. Entre la réalité aliénante et les divagations lyriques de l’imaginaire individuel ou collectif. Etre autant fasciné par l’essence de la ville fourmillante que la sérénité d’une jungle tropicale à l’aube. Repousser les limites. Bousculer les idées reçues. Brouiller les frontières établies. Explorer les possibilités de la ville et de ses banlieues. Cette exposition réunit des artistes qui questionnent les systèmes de hiérarchisation de la matière et des zones urbaines dans l’art. Ils installent leurs studios en banlieue, par choix ou par souci financier, plaçant souvent cet environnement au centre de leur pratique, exposant successivement dans les centres d’art environnants ou en plein coeur des métropoles. Ils travaillent des matériaux pauvres par opposition aux matériaux nobles. Ils questionnent les volumes, la place de l’oeuvre d’art dans l’espace public en la confrontant à des problématiques d’ordre plastique, mais aussi architectural ou sociologique. Ils modifient notre regard sur la ville et nous poussent à porter un jugement esthétique sur ce qui était jusqu’alors assimilé à une pollution sensorielle. Ils magnifient la street culture dans différents hauts-lieux de la culture populaire, de Paris à Los Angeles en passant par Amsterdam, Tel Aviv ou Berlin. Ils contribuent à l’esthétisation de l’espace urbain et à la découverte d’une nouvelle beauté associée à la ville désormais polissonne, devenue matériau artistique. Quel imaginaire évoque la matière? Les rendus de la matière évoluent-ils selon le médium utilise? Comment se jouer des codes établis autour de celle-ci? Où se positionne l’artiste par rapport à la matière? Dominant ou dominé? Quelle place pour le geste technique? Quel intérêt à choisir un matériau plutôt qu’un autre? Pourquoi vouloir remettre en question le système de valeurs établi autour de la matérialité qui varie dans l’espace et le temps? C’est dans l’espace et le temps qu’évolue, elle aussi, la valeur politique de la matière, oscillant entre le précieux et le pauvre, le noble et l’ignoble, l’infâme et le sacré. L’Arte Povera, le land art, le ready-made, l’art brut, le minimalisme ou les situationnistes ont, parmi d’autres, constamment eu recours à des matériaux jusqu’alors délaissés par les artistes que ce soit par goût esthétique, propriétés des matériaux ou conventions sociales, transformant le regard que l’on pose désormais sur certaines matières. Valoriser ce qui n’était jusqu’alors pas mis en avant, accorder un pouvoir de séduction et de questionnement à des matériaux qui n’avaient pas ces possibilités : c’est aussi ces conduites artistiques, politiques ou sociales que cette exposition vise à montrer. Cette démarche s’applique aux matériaux et par conséquent s’étend aux bâtiments qu’ils génèrent, à l’urbanisme et à la dimension sociale des zones urbaines allant au delà de l’espace de monstration white cube de la galerie. Entre art et sociologie. Au gré des politiques de la ville, les centres d’art et résidences d’artistes se multiplient dans des zones qualifiées de friches urbaines. L’atmosphère ambiante extramuros intrigue, fait parler, inspire. Les banlieues ont rarement été aussi craintes mais paradoxalement n’ont jamais été autant fantasmées. Bien qu’ils soient des mines de références esthétiques, adoubés par les pontes de la culture mainstream, ces territoires populaires restent trop souvent délaissés. Donner la parole à ceux qui la pratiquent et laissent voir l’autrement. Montrer le regard des curieux qui ont su apprivoiser l’ailleurs. Vouloir exposer toutes les belles choses. A Paris, en banlieue ou ailleurs. Un ré-enchantement post-moderne. Le monde ou rien.
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[Source texte: communiqué de presse // visuel © 2016 PRAZ-DELAVALLADE] |
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