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De Watteau à Fragonard, les Fêtes galantes – musée Jacquemart-André

3 janvier 2014
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musée Jacquemart Andre

De Watteau à Fragonard, les Fêtes galantes

Commissariat général :
– Christoph Vogtherr, actuel directeur de la Wallace Collection de Londres
– Mary Tavener Holmes, spécialiste de la peinture et du dessin français du XVIIIe siècle

Commissariat : Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du Musée Jacquemart-André

Du 14 mars au 21 juillet 2014
Tous les jours de 10h à 18h (jusqu’à 20h30 tous les lundis et samedis en période d’exposition)

Musée Jacquemart-André 
158, boulevard Haussmann 
75008 Paris 
M° Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule

www.musee-jacquemart-andre.com
 

Du 14 mars au 21 juillet 2014

Le musée Jacquemart-André présente une exposition sur la peinture française du XVIIIe siècle et ses maîtres, « De Watteau à Fragonard, les Fêtes galantes ».

À cette occasion, il réunit une soixantaine d’œuvres, essentiellement des peintures provenant d’importantes collections, le plus souvent publiques, françaises, allemandes, anglaises ou encore américaines.

Le terme de « fête galante » désigne un genre pictural qui éclot au début du XVIIIe siècle, pendant la Régence (1715-1723), autour de la figure emblématique de Antoine Watteau (1684-1721). Dans des décors champêtres à la végétation luxuriante,Watteau met en scène le sentiment amoureux : danseurs, belles dames ou bergers s’adonnent à des divertissements ou à des confidences.

À la suite du maître, Nicolas Lancret (1690-1743) et Jean-Baptiste Pater (1695-1736) s’approprient les codes de la fête galante, qu’ils font évoluer. Ils ancrent ces scènes imaginaires dans la réalité en y reproduisant des lieux, des œuvres d’art ou des détails aisément reconnaissables par leurs contemporains. Les artistes les plus créatifs, comme François Boucher (1703-1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), donneront à leur tour une vision très personnelle des plaisirs de la fête galante. La poésie et la légèreté qui se dégagent de leurs œuvres s’accompagnent d’une recherche d’élégance et de raffinement propres à l’esprit rococo qui s’épanouit au siècle des Lumières, maniant avec brio les lignes courbes et les couleurs claires.

Le thème de la fête galante a tout naturellement trouvé sa place au musée Jacquemart-André, dont la collection de peintures françaises du XVIIIe siècle, réunies par Nélie Jacquemart et Édouard André, est l’un des joyaux.

Salle 1 – Antoine Watteau, aux origines de la Fête galante
Au début du XVIIIe siècle, Antoine Watteau redécouvre la tradition de la pastorale développée par les artistes vénitiens et flamands des XVIe et XVIIe siècles. Inspiré par ces images d’une vie insouciante dans les campagne, Watteau transforme la pastorale pour la rendre à la fois moderne et profondément française. Il peint des scènes d’une grande délicatesse, peuplées de jeunes Parisiens à la mode.

Salle 2 – Lancret, Pater… l’épanouissement du genre
Encouragés par le succès des Fêtes galantes, les artistes majeurs de la génération de Watteau sont séduits par la souplesse de ce nouveau genre pictural qu’ils adoptent sans tarder. Watteau ne dirige pas d’atelier et n’a donc presque pas eu d’élèves, mais, dès la fin des années 1710, de nombreux peintres copient ses œuvres ou s’en inspirent et deviennent de véritables suiveurs.

Salle 3 – Watteau, le processus créatif
Moins connus que ses tableaux, les dessins de Watteau sont pourtant une facette passionnante de son œuvre, car ils illustrent parfaitement le processus créatif de l’artiste. Pour peindre une Fête galante, Watteau opte pour une méthode originale : il n’hésite pas à combiner sur sa toile plusieurs croquis, dont certains ont parfois été réalisés plusieurs années auparavant.  

Salles 4 et 5 – De l’imaginaire vers la réalité
D’abord inspirée de la tradition de la Pastorale, la Fête galante s’est prêtée à de multiples développements tout au long du XVIIIe siècle et s’est enrichie de plusieurs thématiques. L’introduction d’éléments réels dans ce genre pictural dominé par l’imaginaire et la fantaisie est sans doute l’une des innovations les plus surprenantes qu’il ait accueillies. 

Salle 6 – Raffinement et exotisme
Les commanditaires aiment retrouver dans les Fêtes galantes qu’ils acquièrent l’atmosphère de leurs fêtes et promenades parisiennes, mais ils partagent avec les artistes une même fascination pour l’Orient et plus particulièrement pour la Chine. Ils se plaisent à décorer leurs appartements de scènes évoquant les mystères et les charmes de ces lointaines contrées. 
 
Salles 7 et 8 – Boucher et Fragonard, les derniers maîtres de la Fête galante
Le genre de la Fête galante continue à s’épanouir bien après le milieu du XVIIIe siècle. Deux figures majeures de l’art français avant la Révolution vont s’y consacrer avec brio : François Boucher et Jean-Honoré Fragonard. Entre leurs mains, la Fête galante prend un tour nouveau et surprenant, passant de la représentation d’une réalité contemporaine à celle d’une réalité visionnaire, plus fantaisiste. 

 
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