Zeng Fanzhi – musée d’Art moderne de la ville de Paris
C’est au travers de cette écriture totale que le regardeur se souvient des peintures de paysages chinois, tout autant qu’il pense à Warhol, Bacon, Balthus ou Pollock. Cependant, l’œuvre de Zeng Fanzhi peut difficilement être réduiteà une assimilation de parangons traditionnels et modernistes. En ayant multiplié les styles et les thématiques, l’artiste fait preuve d’une volonté de recherche, tant picturale qu’intellectuelle, et d’une technique contrôlée. La confrontation à ces toiles laisse le spectateur seul face à une infinité, comme une étreinte dans le monde intérieur de l’artiste.
L’œuvre de Zeng Fanzhi mélange histoire de la Chine et histoire personnelle. Ses souvenirs de jeunesse, lorsqu’il vivait près de l’hôpital de Wuhan, marque la première série de toiles qui représentent opérations, salles d’attente, viandes et corps dévêtus. D’autres toiles des années 2000 rappellent le passé politique de la Chine, comme Tian’An Men (2004) où l’on reconnaît Mao. Et si les tableaux appartenant aux « Mask Series » sont encore sous l’influence du Pop Art, les récents portraits et paysages s’approchent d’une abstraction plus sombre. Ces polyptiques gigantesques, barrés de ronces d’où fourmillent animaux et corps humains, sont d’un expressionnisme contenu qui se réfère à la peinture allemande et en particulier à celle de Dürer.
Cette exposition est l’occasion de découvrir l’ensemble de la carrière de Zeng Fanzhi, à travers un accrochage à rebours, d’une quarantaine de toiles et de sculptures de 2012 à 1990. À la suite de plusieurs expositions monographiques (The National Gallery for Foreign Art, Sofia, 2010 ; Rockbund Art Museum, Shanghai, 2010 ; Francisco Godia Foundation, Barcelone, 2009 ; Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole, France, 2007), le musée d’Art moderne de la ville de Paris propose une lecture de cet œuvre conçue en étroite collaboration avec l’artiste.
Zeng Fanzhi est né en 1964 à Wuhan (Chine). Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale, il découvre durant ces années d’enseignement l’art contemporain, chinois et occidental. Nourri par ces influences et soucieux de connaître un contexte plus effervescent, il part s’installer en 1993 à Pékin où il vit et travaille depuis. L’exposition est réalisée avec le soutien de la Fondation Yuz.
Aux mêmes dates, le MAM présente également :
- Serge Poliakoff – Le rêve des formes (18 octobre 2013 au 23 février 2014)
- Decorum. Tapis / Tapisseries (du 11 octobre 2013 au 9 février 2014 (ARC))
Zeng Fanzhi
Du 18 octobre 2013 au 16 février 2014
Du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Vernissage le jeudi 17 octobre, de 18h à 21h
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 5 € (plus de 60 ans, enseignants, chômeurs, famille nombreuse)
Demi tarif : 3,50 € (jeunes 14-26 ans + RMIste)
Gratuit pour les moins de 14 ans
Musée d’Art moderne de la ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 Paris
M° Alma-Marceau
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