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John Chamberlain – galerie Karsten Greve

10 juillet 2012
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Galerie Karsten Greve

Dès le début des années 1960, Chamberlain créa des sculptures en employant principalement des carrosseries peintes et colorées, et il se mit concomitamment à la photographie, une technique qu’il expérimenta tout au long de sa vie.

Ses œuvres varient, allant d’objets fragiles et de petites tailles à d’immenses sculptures d’une grande présence.

Galerie Karsten Greve, qui représente John Chamberlain depuis plus de trente ans, a exposé ses photographies au côté de ses sculptures depuis les années 1980.

Chamberlain reçut en 1971 un appareil photo Widelux de la part de Larry Bell, mais ce fut seulement à partir de 1977 qu’il commença à l’utiliser. Il exposa pour la première fois ses photographies Widelux en 1979, lors d’une exposition de groupe à New York qui présentait Bell et d’autres photographes.

Le Widelux est un appareil photo entièrement mécanique, développé à l’origine au Japon pour la documentation rurale et urbaine du XXème siècle. Il s’agit d’un appareil permettant de prendre des photos panoramiques, équipé d’un objectif de 26 mm et offrant une vue horizontale de 126 degrés (140 degrés couverts en diagonale sur le négatif).

Cet appareil, avec son objectif pivotant sur un axe, permet de créer des effets spéciaux tout en réunissant les propriétés cinématographiques du film et la commodité d’un appareil photo.
Le film est progressivement exposé grâce à l’ouverture rotative, qui capture en une seule image une succession d’instants.

L’artiste bougeait et tournait l’appareil durant l’exposition: il regardait rarement à travers le viseur et prenait les photos en plaçant l’appareil sur sa hanche.
« Il lance sa main dans l’espace avec l’assurance d’un sculpteur, tout en gardant une notion de ce qui est laissé au hasard, de ce qui reste inconnu », comme le souligne Donna De Salvo dans « Nerves of Steel ».

Il prenait ses photos dans les espaces publics et privés : rues, restaurants, son atelier ou sa maison, et en suivait lui-même le développement.

Cette exposition présente, entre autres, une série de photographies prises à Paris à partir de la fin des années 1980. Celles-ci furent saisies en marchant dans la rue, près de la Tour Eiffel, lors de repas dans des brasseries locales ou dans des restaurants plus connus tels que Laperouse.
Chamberlain apparaît dans plusieurs de ses photographies : il joue avec l’appareil, devenant auteur et acteur de ses prises. Il avait l’habitude de bouger l’appareil alors que l’obturateur était ouvert : les images semblent montrer des lieux en mouvement et le spectateur en perd son orientation.

Ce « pliage de l’espace » constitue un parallèle important avec les principes mêmes de son œuvre sculpturale. L’œuvre de Chamberlain ne suit pas un plan strict et ne peut être rattaché en totalité à un mouvement artistique précis, ce qui rend son travail inédit.

John Chamberlain est né le 16 avril 1927 à Rochester, Indiana. Entre 1951 et 1952, il étudia à The Art Institute of Chicago, puis en 1956 au Black Mountain College. Il travailla à New York, en Californie, au Nouveau Mexique, en Floride, dans le Connecticut, et installa finalement sa résidence et son atelier à Shelter Island. En 1960, Chamberlain eut sa première grande exposition personnelle à New York à la Martha Jackson’s Gallery. Depuis, il eut plus d’une centaine d’expositions personnelles. Ses œuvres furent exposées à l’international dans les plus grands musées et galeries, et furent présentées à la Biennale de São Paulo (1961, 1994), à la Biennale de Venise (1964), à la Whitney Biennal (1973, 1987) et à la Documenta, Kassel (1982). Le Solomon R. Guggenheim Museum de New York lui dédia deux rétrospectives : la première en 1971 et la seconde en 2012. John Chamberlain est décédé à New York le 21 décembre 2011.


John Chamberlain – P h o t o g r a p h s

Du 12 juillet au 1er septembre 2012

Galerie Karsten Greve
5 , rue Debelleyme
75003 Paris

www.galerie-karsten-greve.com

A découvrir sur Artistik Rezo :
– 
Les vernissages à Paris en juillet 2012

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