Danser sa Vie – Centre Pompidou
Sur plus de deux mille mètres carrés sont présentées près de 450 œuvres : des chefs-d’oeuvre de l’art du XXème siècle, de Matisse à Warhol ; des chorégraphies qui marquèrent des moments clefs d’un siècle de danse, de Nijinski à Merce Cunningham ; et des œuvres d’artistes contemporains inspirés par la danse, d’Olafur Eliasson à Ange Leccia.
Le titre « Danser sa vie » est emprunté à la danseuse Isadora Duncan, pionnière de la danse moderne : « Mon art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être […] Je n’ai fait que danser ma vie », explique-t-elle dans son ouvrage Ma vie, publié en 1928.
À travers un parcours en trois actes, l’exposition montre la passion de l’art et de la danse pour le corps en mouvement :
- La danse comme expression de soi, de Vaslav Nijinski à Matthew Barney
L’invention d’une nouvelle subjectivité est explorée à travers la naissance de la « danse libre » dégagée du ballet classique avec Isadora Duncan. En Allemagne, à l’heure de l’expressionnisme et de la Freikörperkultur (la culture du corps libre), se noue un échange sans précédent entre artistes et danseurs qu’incarnent par exemple la danseuse Mary Wigman, les peintres Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde. De Vaslav Nijinski à Matthew Barney, de Mary Wigman à Kelly Nipper, l’art contemporain dialogue également avec les chefs-d’œuvre modernes.
- Danse et abstraction, de Loïe Fuller à Nicolas Schöffer
La naissance de l’abstraction est envisagée à travers les inventions de Loïe Fuller, ou par la façon dont Kandinsky, les cubistes, les futuristes, le Bauhaus et les avant-gardes russes s’emparent de la danse. Certains artistes, comme Sophie Taeuber-Arp, pratiquent à la fois danse et arts plastiques. D’autres dialoguent avec des danseurs, comme Kandinsky avec Gret Palucca. Ballets mécaniques notamment avec Oskar Schlemmer, inventions cinétiques et ballets virtuels achèvent cette histoire avec les recherches de Nicolas Schöffer et d’Alwin Nikolais. Cette section présente aussi Movement Microscope, 2001, une oeuvre inédite d’Olafur Eliasson conçue pour l’exposition.
- Danse et performance, de Dada à Jérôme Bel
Un dernier volet évoque les liens de la danse avec l’art de la performance, et réciproquement : depuis les premières actions dadaïstes du Cabaret Voltaire jusqu’à l’invention des tasks (gestes empruntés à la vie quotidienne) par la danseuse Anna Halprin, en passant par les happenings d’Allan Kaprow et les recherches du Black Mountain College de Caroline du Nord (états-Unis). Dans les années 1960, Merce Cunningham dialogue avec Jasper Johns, ou encore Andy Warhol. Un ensemble d’œuvres et de documents évoque le Judson Dance Theater à New York, puis dévoile l’influence sur l’art de la culture populaire du clubbing et de la techno.
Aux mêmes dates au Centre Pompidou :
- Martin Szekely – du 12 octobre 2011 au 2 janvier 2012
- Christian Dotremont – du 12 octobre 2011 au 2 janvier 2012
- Cyprien Gaillard – Prix Marcel Duchamp – du 21 septembre 2011 au 9 janvier 2012
- Yayoi Kusama – du 10 octobre 2011 au 9 janvier 2012
- Edvard Munch – du 21 septembre 2011 au 9 janvier 2012
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Danser sa Vie
Commissaires : Christine Macel et Emma Lavigne
Du 23 novembre 2011 au 2 avril 2012
Tous les jours de 11h à 21h, sauf le mardi
Plein tarif : de 10 à 12 euros (selon période) // Tarif réduit : de 8 à 9 euros
Valable le jour même pour le Musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions
Centre Pompidou
Galerie 1, niveau 6
75004 Paris
M° Hôtel de Ville, Rambuteau
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