Afriques – Galerie Polka
Françoise Huguier
La galerie Polka présente en exclusivité 17 tirages d’époque de Françoise Huguier, la créatrice de la première Biennale de la photographie africaine à Bamako en 1994. Tombée amoureuse du continent africain, elle livre les confidences de son long périple.
Depuis 1988, Françoise Huguier a voyagé à travers l’Afrique à la recherche de ce « goût du merveilleux » qui inspira tout l’œuvre de l’écrivain Michel Leiris. Un premier ouvrage, journal de voyage dans les pas de la mission Dakar-Djibouti qu’accompagne Leiris entre 1931 et 1933, paraît aux éditions Maeght sous le titre : Sur les traces de l’Afrique fantôme. Françoise Huguier recevra le prix Médicis pour ce travail, coécrit avec Michel Cressole.
Dans la continuité de ce travail, la photographe part à la découverte des femmes du Burkina Faso et du Mali, ainsi que de Durban en Afrique du Sud. Elle prend le temps de la rencontre, entre dans leur maison, leur parle, mais surtout les écoute.
Titouan Lamazou
Le dernier travail photographique de Titouan Lamazou, « Ténèbres au paradis », reprend les techniques traditionnelles de collage et intègre dans ses oeuvres des centaines d’images réelles, créant ainsi des mises en scène très grands formats. Avec ses tableaux photographiques, Titouan lamazou unit instant et durée. La série « Ténèbres au paradis » est le résultat du très long séjour de l’artiste dans la région des Grands Lacs. Lamazou séjourne à Kinshasa en l’an 2000 pour dresser le portrait en mouvement de la scène artistique kinoise.
En 2005, il repart dans l’est de la RDC pour son grand projet « Zoé-Zoé, Femmes du Monde ». « Bien qu’elles n’eussent pas grand chose à envier aux femmes dont je croisais la destinée au cours de cette étape africaine depuis le Darfour, en passant par la Somalie éthiopienne, le Kenya, le Sud-Soudan et l’Ouganda, les Kivutiennes m’impressionnèrent par leur peur et leur grand courage », confie l’artiste. En 2011, Titouan ressent le besoin de retourner le long de la frontière Est du Congo, depuis le Haut-Uélé jusqu’aux rives du lac Tanganyika.
Philippe Guionie
De début 2008 à fin 2010, Philippe Guionie a parcouru l’Amérique latine à la recherche d’une population ignorée, les Noirs des pays andins. A travers des portraits d’hommes et de femmes rencontrés sur sa route, le photographe, accompagné par la plume de Christian Caujolle, évoque leurs racines, arrachées à la terre africaine et plantées en terre latino-américaine par l’importation massive d’esclaves à partir du XVIe siècle.
Dans chacun des pays traversés, Bolivie, Colombie, Chili, Venezuela, Pérou et Equateur, Philippe Guionie retrouve les traces de leur culture. Il saisit des gens de tous âges, de toutes conditions, qui se figent ou s’expriment face à son appareil.
Pour Christian Caujolle, « ces rencontres, cette découverte d’un univers et d’une culture, le photographe les transcrit sans manière, […] avec la même humanité, dans des portraits en format carré qui laissent la lumière dessiner tendrement les formes, les traits, la peau. »
Sebastião Salgado
Le grand photographe Sebastião Salgado a sillonné l’Afrique pendant plus de trente ans. Du Mozambique, au sud, jusqu’à la région subsaharienne, certaines de ses photographies sont aujourd’hui des icônes. Le livre Africa, paru aux éditions Taschen, est devenu un ouvrage de référence. Les tirages de Sebastião Salgado révèlent plusieurs visages de l’Afrique et rendent compte des effets de la guerre, des maladies et de la pauvreté.
Jürgen Schadeberg
Nous sommes dans les années 50 et l’Afrique du Sud est en plein apartheid. Jürgen Schadeberg, alors directeur artistique du magazine Drum, où il anime une équipe multiraciale, parcourt sans relâche les rues de Johannesburg. Il photographie tout ce qu’il voit derrière son objectif, les arrestations, les scènes de vie quotidienne avec un but : témoigner de la condition des Sud-Africains. Il prendra des clichés historiques d’un jeune avocat qui deviendra le premier président noir de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela. Il le retrouvera, trente ans plus tard, à sa sortie de la prison de Robben Island.
Marc Riboud
En 1960, Marc Riboud découvre le Ghana. La galerie Polka présente une série, jamais exposée jusqu’aujourd’hui. Devant le port d’Accra, la barre, ses rouleaux et ses tourbillons meurtriers empêchent les grands navires de passer. Le travail de Marc Riboud témoigne des efforts des hommes, qui, à bord de fragiles pirogues, vont chercher au large les marchandises à décharger. Ces clichés saisissent l’élan, l’énergie et l’harmonie de ces hommes : les dockers d’Accra.
A découvrir sur Artistik Rezo :
Afriques
Du 10 novembre 2011 au 14 janvier 2012
Du mardi au samedi, de 11h à 19h
Galerie Polka
12, rue Saint-Gilles
75003 Paris
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