10 questions à Nasti
A l’occasion de son exposition personnelle à la Galerie Artistik Rezo du 22 novembre au 13 décembre 2019, l’équipe a rencontré le street artiste Nasti.
Qui es-tu ? D’où viens-tu ?
Un mec de 23 ans, je vis à Bordeaux .
D’où vient ton blaze ?
Mon pseudonyme est lié a la conscience noire que l’on porte tous au fond de nous. C’est en quelque sorte l’équilibre entre le bien et le mal.
Tu peux nous expliquer ta démarche artistique ?
J’utilise le plus souvent le pochoir pour mes portraits, à partir de photos qui me plaisent. C’est pour moi un moyen de définir les sillons de la personnalité, l’intensité d’un regard qui se décompose dans le papier. C’est la traduction de l’image en un langage social, par couches successives de pochoirs, qui donnent de la profondeur à mes peintures.
Je porte beaucoup d’attention aux détails avec des volutes graphiques, soulignant chaque trait des visages que je représente. Je vois les rides comme un miroir sur le passé, je les grave à l’huile et je reflète le présent à la bombe.
Tes derniers projets ?
Cette année j’ai notamment collé mes pochoirs à Prague et Paris. Ma dernière exposition c’était à l’institut Bernard Magrez, à l’hiver 2018-2019 ; c’était mon premier solo show, intitulé «Système». L’année dernière j’ai également présenté une grosse installation avec des tubes cathodiques à la base sous-marine de Bordeaux. Je voulais dénoncer l’oppression de la pensée par les médias, et ainsi critiquer la société actuelle.
Ton spot idéal ?
L’endroit où je préfère bosser c’est mon atelier.
Quelle musique tu écoutes quand tu travailles ?
Pour moi la musique s’attache à un sentiment ressenti dans l’instant, alors tout dépend de l’état dans lequel je suis… j’écoute de tout.
Une couleur ou un thème que tu aimes travailler ?
Les nuances de gris, à l’image du monde numérique dans lequel on évolue. Le plus souvent je représente des portraits ; j’ai envie que mes pièces percutent les gens qui les observent, comme pour leur rendre leur regard.
Ton actualité, un projet à venir ?
Une exposition, dont je n’ai pas encore le lieu.
Une découverte artistique ? Un compte insta à partager ?
Pour moi l’art se trouve partout et la découverte n’a aucune limite ; difficile alors de donner un nom.
Avec quel artiste tu aimerais collaborer ?
J’aurais adoré travailler avec Basquiat…
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