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10 questions à Ërell

24 septembre 2021
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À l’occasion de son exposition itinérante de Grande-Synthe à Paris, l’équipe Artistik Rezo a rencontré Ërell, street artist basé à Lyon. Retrouvez son exposition du 15 octobre au 10 novembre à la galerie Artistik Rezo.

Qui es-tu ? D’où vient ton blaze ?

Ërell, je suis artiste/designer, mon travail est issu du graffiti. Je pratique une forme de “contamination urbaine”, qui consiste en l’installation systématique et compulsive de compositions abstraites dans l’espace urbain.
Mon blaze, c’est moi, mes initiale mais en phonétique.

D’où viens-tu ?

Je suis avignonnais ; après avoir vécu à Bordeaux, Marseille puis Saint-Étienne, je me suis ancré à Lyon.

Quelle est ta démarche artistique ?

En envahissant les rues des villes dans lesquelles j’interviens, je cherche à casser la monotonie de l’aménagement public, ramener de la vie par des interventions plastiques dont le vocabulaire formel est analogue à des formes que l’on trouve dans la nature.
 Dans mon travail d’atelier, j’utilise toujours ces formes qui sont ma signature, mon écriture. Elle devient un prétexte à l’expérimentation, me sert à jouer avec les différents matériaux que j’utilise. Il s’agit notamment d’une recherche d’équilibre entre les pleins, les vides, les formes et contre formes que l’on peut également retrouver dans la typographie.


Ton meilleur et ton pire souvenir dans la rue ?

Le meilleur, ce fut un échange avec une jeune femme marseillaise. Nous avons discuté moins de 5 minutes ; elle m’a demandé pourquoi je faisais ça. Elle m’a dit que ça lui faisait penser à des motifs kabyles et donc à sa grand mère, et m’a simplement remercié !
Le “pire” fut à Saint-Étienne. Lorsqu’après avoir fini un collage sur une porte aveugle d’une librairie chrétienne, l’employée m’a demandé de décoller mes motifs : selon elle la composition faisait référence au mal, étant de couleur noire. J’avoue avoir été plutôt décontenancé, mais ça m’a bien fait rire !



Ton dernier spot / projet ?

La peinture réalisée au pied du Pont des Invalides pour Fluctuart en juin dernier lors de l’exposition Libre ensemble.

Ton spot idéal ?

Les coins laissés à l’abandon dans les rues, les endroits délaissés.


Quelle musique tu écoutes quand tu travailles ?

À ce moment précis j’écoute ça :





Une couleur / un thème que tu préfères travailler ?

Le noir et le blanc


Ton actualité, un gros projet à venir ?

Une collaboration pour créer des foulards en soie avec Atelier Boivin, un projet de fresque/installation réalisé avec les enfants de l’école maternelle Anatole France B en banlieue lyonnaise (Vénissieux), des expositions collectives… et une commande pour des bureaux de 600m2 à Levallois. C’est vraiment varié et c’est ça qui est intéressant !


Une découverte artistique, un compte Insta à partager ?

@martina_merlini et @benjaminlaading

Propos recueillis par Juliette Cléraux 

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