0 Shares 939 Views

Yan Wagner – Forty Eight Hours

7 septembre 2012
939 Vues
Yan Wagner - Forty Eight Hours

De premières parties prestigieuses (Air, Goldfrapp, Hercules & Love Affair, Midnight Juggernauts, etc.) en remixes inventifs (Blackstrobe, Étienne Daho, Juveniles, Thieves Like Us, Splash Wave…), ce Franco-Américain, qui imagina un temps devenir pianiste de bar, commence à se faire un prénom dans l’Hexagone.

Après une année passée à New York (dont le maxi Turmoil paru en début d’année sur le label Uno NYC est un parfait témoignage), le Parisien autodidacte compose, entre deux jobs alimentaires, une quinzaine de titres qui dessinent un univers (éclectique) et affirment une voix (blanche). Car toute la singularité de Yan Wagner tient dans sa posture d’électronicien qui chante et qui refuse de se cacher derrière ses machines. Autrement dit, un chanteur de pop électronique. En citant des références aussi diverses que D.A.F, Philip Glass ou DJ Hell, il lève seulement un pan de sa discothèque. Pour peaufiner son album, Yan Wagner doit trouver un producteur à l’écoute et à la culture large. Pionnier inclassable de la french touch, Arnaud Rebotini (Zend Avesta, Black Strobe) s’impose à lui avec son double mètre et sa mélomanie XXL. Ensemble, l’osmose est totale, le rapport fraternel et les discussions interminables au sujet de Underground Resistance, Herbie Hancock ou de Tangerine Dream.

Si la thématique temporelle du disque est déjà arrêtée – comme l’annonce l’explicite titre Forty Eight Hours, premier single choisi aux réminiscences New Order –, Yan Wagner s’en remet à l’expertise d’Arnaud Rebotini dans son studio du 18ème arrondissement. Là-bas, ils empilent les boîtes à rythmes (TR-808, TR-909) et les synthétiseurs vintage. Gardant à l’esprit le modèle d’Exit Planet Dust (1995) des Chemical Brothers comme premier album accompli, Yan Wagner trouve la bonne formule, entre pop mélodique et production technoïde. « Je ne voulais pas d’un son estampillé 2012 pour que mon disque puisse résister à la patine du temps », résume-t- il. « Pour le reste, j’ai écrit les paroles en buvant du vin rouge. »

Au milieu de titres accrocheurs comme Forty Eight Hours, donc, Vanished, Elementary School et Follower, qui font parfois entendre l’influence inconsciente de Depeche Mode, des morceaux comme Le Spleen de l’officier (un slow contemplatif), Stranger In Town (un pied dans le funk) ou The Only One (un irrésistible duo bilingue avec Étienne Daho) dévoilent d’autres facettes de Yan Wagner, qui pourront surprendre ceux qui connaissent seulement le DJ nocturne en clubs.

Cette dualité trouve son prolongement dans le choix bigarré des reprises qu’il interprète en concert : Les Nuits de la pleine lune d’Elli & Jacno, Brothers de D.A.F et bientôt Some Velvet Morning de Lee Hazlewood. D’ailleurs, il va étoffer sa formule scénique, en s’entourant d’un claviériste et d’un « machiniste » pour endosser pleinement son statut de chanteur. « Ce n’est pas une fatalité d’être seul sur scène, mais c’était une nécessité d’en passer par là », reconnaît-il.

Chaleur pop, voix sombre et moiteur dancefloor sont les maîtres mots de Yan Wagner, jeune homme moderne prêt pour le décollage.

{dmotion}xquacp{/dmotion}

www.facebook.com/yan.wagner.syrup
soundcloud.com/yanwagnersyrup


Sortie le 1er octobre 2012

Articles liés

Nick Cave offre une grand messe jubilatoire à l’Accor Arena de Paris
Musique
237 vues

Nick Cave offre une grand messe jubilatoire à l’Accor Arena de Paris

Il existe des artistes inclassables, totalement hors normes, et Nick Cave appartient à cette catégorie. Après un passage remarqué à Rock en Seine en 2022, il est revenu à Paris ce 17 novembre 2024. Sa voix de velours, de...

Un week-end à l’Est… en plein Paris ! Édition 2024
Art
168 vues

Un week-end à l’Est… en plein Paris ! Édition 2024

Célébrant les cultures de certains pays d’Asie et d’Orient pour la huitième fois d’affilée, le festival Un week-end à l’Est a décidé de mettre à l’honneur cette année, Erevan, mais plus généralement, l’Arménie. A l’instar donc des éditions précédentes,...

“Travelling song”, le concert de musique de la Renaissance au Temple de Port-Royal
Agenda
79 vues

“Travelling song”, le concert de musique de la Renaissance au Temple de Port-Royal

Avec « Traveling Songs », nous proposons un voyage musical à travers l’Europe de la Renaissance, autour de pièces très célèbres de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle, dont les mélodies ont été reprises et...