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Wasteland, New art from Los Angeles au Mona Bismarck American Center

12 avril 2016
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wasteland

Wasteland, New art from Los Angeles à la fondation Mona Bismarck

Du 12 mars au 17 juillet 2016

Tarifs : de 7€ à 10€

Réservation en ligne

Mona Bismarck Foundation – American Cultural Center
34, avenue de New-York 
75016 Paris 
M°Alma Marceau

wasteland copieDu 12 mars au 17 juillet 2016

 

À l’occasion de cette exposition sans précédent entre LAND, le Mona Bismarck American Center et la Galerie Thaddaeus Ropac, de nouvelles oeuvres commandées aux quatorze artistes seront montrées avec des pièces récentes. L’ensemble des oeuvres répondent de part et d’autre à leur lieu d’installation, créant un dialogue inédit entre les oeuvres elles-mêmes.

 

C’est à l’initiative de LAND, dans le cadre de sa première exposition à l’international, que cette association plutôt originale en France entre une institution et une galerie a pu se produire, déclenchant ainsi un double regard sur le travail des artistes. Pour approfondir le dialogue entre deux villes d’art parmi les plus dynamiques au monde, LAND, le Mona Bismarck American Center et la Galerie Thaddaeus Ropac présenteront une programmation d’événements qui auront lieu à Paris et à Los Angeles au cours de l’exposition.

Wasteland : New Art from Los Angeles…2 / 4

C’est un poème fondateur de la modernité, The Waste Land (Terre vaine) de T.S. Eliot, qui fournit le fil conducteur thématique entre les quatorze artistes, tous profondément influencés par la ville de Los Angeles. L’exposition provoque des rencontres, aussi intenses que multidimensionnelles, entre la poétique du désespoir, la quête de liens authentiques, la précarité de la morale et l’incertitude de l’avenir pourtant inéluctable. Eliot a publié son poème en 1922, dans une période qui présente des similitudes troublantes avec notre époque actuelle, une période de désenchantement politique (les lendemains de la Première Guerre mondiale), culturel (l’urbanisme moderne) et individuel (la difficulté à communiquer et la perte de la foi).

Au-delà de cette référence littéraire, le titre Wasteland éveille d’autres résonances, depuis la vieille (mais tenace) antienne sur le « désert culturel » de Los Angeles jusqu’à la réalité géographique des terrains vagues qui caractérisent à la fois la ville et les paysages naturels de la Californie du Sud. De plus, ce titre fait venir à l’esprit certaines images d’un futur postapocalyptique et post-humain que l’on doit en grande partie aux prodiges visuels du principal produit d’exportation de Los Angeles : Hollywood.

Les artistes de Wasteland emploient des techniques et des modes de présentation divers, dans une sorte de « démarche élargie » où tous les aspects de leur travail revêtent une égale importance : performance, sculpture, installation interactive, peinture, concert ou photographie. Toujours dans le même esprit, Wasteland ajoute une dimension in situ, qui fait du lieu (les espaces d’exposition et la ville de Paris) une composante à part entière de l’oeuvre.

Variés en nature et en pratique, les artistes de Wasteland, qui sont tous reliés à Los Angeles, travaillent avec tous types de médias et de modes de présentation – un genre de « pratique étendue » dans laquelle les aspects de leurs oeuvres sont considérés comme ayant une importance équivalente : une performance autant qu’une sculpture, une installation interactive autant qu’un tableau, un groupe de musique autant qu’une photographie. En gardant cette approche, cette exposition offre l’opportunité de considérer davantage le site – à la fois des lieux spécifiques et de la ville de Paris en elle-même – comme une part entière de l’oeuvre présentée.

Dans tous les cas, l’artiste créera une oeuvre nouvellement commanditée ou recombinera des oeuvres afin de créer une conversation entre deux sites, aussi bien qu’entre deux villes. Reconsidérant l’idée de Los Angeles comme zone sinistrée, l’exposition met en lumière un nombre de techniques, de matériaux et de thèmes. Les exemples comprennent une bibliothèque en labyrinthe sculptural d’Edgar Arceneaux, composée de livres cristallisés et de rouleaux, qui engage des notions de trajectoires d’histoire de l’art et d’identité afro-américaine ; les associations de panneaux tricotés et de vêtements assortis politiques et provocants de Lisa Anne Auerbach ; les peintures sculpturales de Mark Bradford en cascade dans l’escalier du Mona Bismarck American Center —composées de morceaux de papier recouverts d’autres débris de ses travaux précédents, faisant référence au matériel et aux déchets artistiques de Bradford ; et les figures sculpturales anthropomorphique et terrifiantes de Jon Pylypchuk—composées d’objets naufragés tels que des cigarettes ou des vieilles raquettes de tennis.

Un catalogue sera publié sur l’exposition, avec la thématique générale mis en texte par Shamim M. Momin. Des artistes, historiens de l’art, éditeurs, conservateurs basés à Los Angeles ont été sélectionnés pour contribuer un texte spécifique à chacun des quatorze artistes exposés. Les écrivains comprennent Andrew Berardini, Carol Cheh, Trinie Dalton, Cesar Garcia, Suzanne Hudson, Laura Hyatt, Jamillah James, Kristina Kite, Sharon Mizota, Julian Myers, Claire Rifelj, et Kate Wolf.

 

[source du texte : Wasteland: New Art from Los Angeles, installation view at the Mona Bismarck American Center, Paris. Exhibition curated by Shamim M. Momin/LAND (Los Angeles Nomadic Division) and presented by the Mona Bismarck American Center and Galerie Thaddaeus Ropac. Photo © Hélène Hilaire, 2016 et crédit visuel : communiqué de presse]

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