mmart Project présente WALL // PAPERS / Group show – Espace modem
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Pour la majorité, ces 8 artistes illustrent un panorama de la scène française, aux 2 exceptions près que sont Pantone et Demsky333 tous deux au premier plan de la scène espagnole. Quant à Dem189, français exilé depuis peu en Australie, il est indéniablement une des figures majeures du graffiti en France. Ces considérations restent cependant très secondaires si l’on considère que l’art urbain a une spécificité qui le distingue dans le champ de l’art contemporain. Existant hors des cimaises convenues, il voyage « librement » sur les murs du monde entier, les artistes s’autorisant par essence à investir plus ou moins clandestinement les infrastructures de nos cités. L’art urbain est un nomade, sans territoire fixe. De la simple esquisse préparatoire à la réalisation d’un mur, en passant par le Black Book (extension nomade de l’atelier et véritable laboratoire de recherche graphique), jusqu’à ce qui est présenté à travers cette exposition, une œuvre majeure et centrale dans la maturation d’un projet artistique. Quoi qu’il en soit, le Dessin et le travail dans la rue, sont deux pratiques bien différenciées et cependant issues d’une seule et même énergie, indissociables facettes d’une même approche et préhension de l’art. 36Recyclab Cette gémellité de l’art urbain consacre ici des artistes inédits et féconds, et si l’on veut bien s’aventurer en territoire méconnu, des artistes talentueux et exigeants. 36Recyclab, est apparu sur la scène de l’art urbain français à la fin des années 90. Son pseudonyme 36 est une contraction de 360°, référence à la vision panoramique, principe inhérent à son travail. C’est aussi une référence directe à ses principales sources d’influences, que sont l’Architecture, le Design industriel, le Skateboard & la Street culture, qu’il mixe pour créer son propre univers industriel et technologique. Son œuvre est polymorphe, affiches, peintures sur dibond, sculptures, installations … « Parasite » urbain, 36Recyclab affiche sur les murs de la ville ses larges compositions d’une urbanité omniprésente, en noir et blanc, combinaison complexes de structures et de perspectives architecturales. Une figuration visionnaire qui tend vers l’abstraction. Né en 1976, vit et travaille à Paris Alëxone Car Alëxone c’est avant tout un style facilement reconnaissable dès le premier coup d’œil. Jeux de couleurs, de matière, personnages atypiques, jeux de mots, décalage…le jeune trentenaire oscille entre poésie urbaine et timide majesté. Ses personnages surréalistes sont mis en scène dans un monde coloré et déjanté où règne une folie douce. Pingouins auréolés, chevaux cracheurs de feu, et autres chiens aux yeux barrés composent un bestiaire loufoque et chaotique. Ces animaux sont de véritables éléments graphiques qui mutent et dont la signification varie d’une toile à une autre. Pour citer Oxmo Puccino, Alëxone est un «grand de ce monde», un personnage rare et précieux, et gageons que son univers déjanté saura faire craquer plus d’un vernis sage. Né en 1976 à Paris, Travaille en région parisienne Dem189, est un graffeur français d’origine libanaise membre des 90DBC, LBD et TCP. Au centre de son travail, Dem189 déploie une œuvre graphique importante d’une grande complexité. Il y assume son besoin de multiplier les expériences, rebondissant aux idées qui s’imposent lors de la réalisation d’une œuvre, et qui le conduisent de l’abstrait à l’architectural et au figuratif. Ses premières inspirations issues de la BD européenne, (il cite volontiers Druillet, Moebus ou Franquin), ne sont soumises à aucune contrainte, ni de formes ni de sujets. Si dans un premier temps, il a eu pour volonté de différencier son travail entre l’atelier et le graffiti, il laisse aujourd’hui ces deux pratiques se « télescoper » sans complexe. Dem189 est un artiste et graffeur reconnu par ses pairs pour sa grande dextérité et la richesse de son univers artistique qui ne cesse de se renouveler. Il a régulièrement collaboré avec Lek, notamment au projet « Le Mausolée » (2011) ou « les entrailles du Palais » / Palais de Tokyo (2012). Né en 1978 à Beyrouth au Liban, Vit et travaille à Melbourne DEMSKY333 apparait sur la scène du graffiti espagnol dès le début des années 90. Son travail, influencé par le graffiti new yorkais, est essentiellement axé autour de la lettre qu’il détourne et déforme pour recomposer un nouvel alphabet. Il joue sur la composition et la superposition de formes dites « abstraites », la transparence de couleur pour mener en partie son expérimentation sur la lettre (le plus souvent celles qui composent son nom). Ses recherches typographiques sont « parfois inintelligibles, souvent codées, mais toujours extrêmement élaborées et sauvagement précises ». Demsky est considéré comme l’un des peintres les plus importants du graffiti espagnol et a intégré le collectif international UltraBoyz en 2010. Né en 1979 à Elche en Espagne, vit et travaille à Valencia (Espagne) PANTONE Le travail géométrique de Pantone propose une esthétique ultra moderne, qui confine parfois au cinétisme. Pantone et Demsky développe une œuvre complexe et radicale, et envisagent leurs expositions communes comme de véritables manifestes. Ils proposent une œuvre globale où se croisent dessins, peintures et sculptures. Né en argentine, vit et travaille à Valencia (Espagne) Func’88 est une des rares personnalités à faire aujourd’hui le lien entre la culture skate et la scène du graffiti français, où il y fait, à juste titre, figure de puriste. L’immersion de Func’88 dans la culture skate des années 80 est marquée par l’influence primordiale qu’auront les graphiques des boards made in USA, qui illustrent à cette époque l’âge d’or d’une iconographie riche et puissante, peuplée de têtes de mort, de créatures monstrueuses et hybrides. Un univers où s’entremêle avec jubilation le morbide et l’humour « trash », puisant son inspiration dans le vocabulaire psychédélique et l’imagerie du Rock, du Punk & du HipHop émergent. Depuis 17ans, Func’88 partage sa vie entre le graffiti, le graphisme et le skate, où il a su imposer l’imagerie même qui l’a inspiré et mené au graffiti. Func88, est avec Pantone et Demsky333, membre du collectif Ultraboys LEK appartient à la première génération de graffeurs parisiens de la fin des années 80, et il est l’un des pionniers de l’Urbex (Urban Exploration). Initié au Graffiti dès l’adolescence, Lek se destinera à des études d’architecture qu’il abandonnera après plusieurs années pour se consacrer exclusivement à son activité d’artiste. Il voue un intérêt tout particulier pour les lieux désaffectés, qu’il explore et habite de son écriture abstraite et géométrique. « J’aime que mes peintures soulignent le passé des bâtiments et modifient leur présent ». Il conservera de ses études une attention toute particulière aux volumes, perspectives et points de fuite, envisageant architecture et lignes graphiques dans un tout indissociable. Ce dialogue entre l’espace et le graffiti, se déploie avec justesse dans l’ensemble de son travail, de la peinture, au dessin jusqu’à de complexes et puissantes installations. Lek mène ces dernières années de vastes projets en compagnie de ses amis artistes, tel que celui du Mausolée ou Les entrailles du palais (Palais de Tokyo) qui font de lui un artiste majeur de la scène du graffiti français. Né en 1971, Vit et travaille à Paris Arnaud Liard , autodidacte, dit avoir commencé la photographie à l’adolescence alors qu’il découvrait le graffiti. Premiers apprentissages, bientôt suivis d’une école de peintre en lettre (où il apprendra rigueur et technique), qui le conduisent tout naturellement sur la voie de la pratique picturale. Appartenant au collectif des TRBDSGN (Turbo Design), au côté de Onde et Hobz, Honda (Arnaud) a fait ses premières armes sur les murs et palissades de la ville. De grandes fresques peintes à six mains, où les éléments graphiques et personnages stylisés hauts en couleurs, donnent un caractère enjoué à leur univers qui mixe graffiti et graphisme. Parallèlement, seul dans son atelier du 19ème, devant son chevalet, entouré de pinceau et de bombes de peintures (tout de même), Arnaud se consacre à sa deuxième vie d’artiste, un rien éloigné du graffiti. La rue reste cependant au centre de ses préoccupations toutes picturales. [Visuels : 36RECYCLAB- Saint Ouen 2-encre sur papier, Dem189, encre sur papier, LEK – Carnet à dessin, 2004, Arnaud Liard- Sans titre- 50X90-encre sur papier-2014] |
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