“Vrac Multivrac”, l’exposition de Delphine Reist au Frac Grand Large
L’exposition de Delphine Reist s’établit dans différents espaces du Frac Grand Large : du parvis extérieur à la rue intérieure en passant par la halle industrielle des anciens Chantiers navals et le dernier étage qui surplombe la mer du Nord, jusqu’au 31 décembre 2022. Machines, outils et consommables se dressent, s’automatisent et s’inventent de nouvelles fonctions révélant un monde absurde et surprenant.
Depuis la fermeture des chantiers navals, dont le bâtiment du Frac est le dernier vestige, le port de Dunkerque a développé le transport des grands vracs, devenant ainsi le troisième port de France.
Avec le titre Vrac Multivrac, Delphine Reist nous relie à une réalité économique qui, par-delà les flux, se traduit dans des matières et des corps. L’artiste rend compte de cette réalité matérielle à travers des objets ou des empreintes, prélevés, déplacés ou détournés. Machines, outils et consommables semblent ne plus avoir besoin de nous. Ils se dressent, s’automatisent et s’inventent de nouvelles fonctions révélant un monde absurde et surprenant. Des appareils électroportatifs s’animent soudainement, un ballet circulaire de chaises à roulettes imprime ses marques au sol tandis que des seaux de béton renversés figent l’accident d’une chaine de travail à l’arrêt. Ces objets, choisis pour leur caractère archétypique, témoignent des mouvements profonds qui transforment nos sociétés : la bétonisation des villes, la tertiarisation de l’économie ou encore l’épuisement des ressources. Toutefois, ils ne se muent pas en symboles. Leur simple présence suffit à projeter des représentations alternatives du travail – de ses espaces, de ses rythmes et de ses mythes. Des bottes androgynes, une cadence déréglée, une sonnerie impromptue, des odeurs lancinantes, des huiles qui dégoulinent…
Si l’exposition dégage parfois une atmosphère de fin de partie, on y retrouve aussi le souvenir joyeux des navires baptisés tandis que l’ombre de cageots se transforme en gigantesques paquebots. Les objets de Delphine Reist sont ainsi peuplés de fantômes, mais ils sont aussi métamorphosés par une mécanique à la fois érotique et burlesque qui les inscrit dans notre présent.
[Source : Communiqué de Presse]
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