Villes Invisibles – Centre D’Animation MJC Mercœur
La première fois que j’ai lu Les villes invisibles, cette oeuvre m’a tout de suite «parlé» de la vie et de la mort. C’est la condition humaine qui est décrite dans chaque ville. Chaque individu est comme une ville. Ou bien chaque ville est comme un corps énorme et palpitant, en changement perpétuel. Avec son coeur, fait d’histoire et de souvenirs.
Avec ses viscères et ses égouts. Avec ses artères et les allées-venues quotidiennes de vies humaines.
La ville n’échappe pas au temps qui s’écoule. Ses murs lézardés en sont les stigmates de même que les rides sur un joli visage. À chaque instant, la ville se transforme. Le changement est l’unique et seul aspect constant de la Vie.
À la manière d’un musicien, il compose et joue chaque jour l’histoire de millions d’individus qui, eux-mêmes écrivent l’Histoire des civilisations. La ville est un macrocosme qui recueille des millions de «petits mondes» qui lui ressemblent.
Chaque ville porte un prénom de femme. Chaque ville a son iden¬tité qui la rend unique, comme chaque individu. Différente parmi les autres et différente d’elle-même à chaque instant qui s’écoule. Voilà pourquoi, j’ai imaginé un spectacle entre le théâtre et la danse où les corps sont en mouvement perpétuel.
Les voix superposées et entrelacées vont parfois créer des atmosphères et des lieux, et d’autres fois elles vont raconter des histoires plus personnelles, d’hommes et de femmes. Des tableaux changeants qui parlent de l’Enfance, de l’Amour, de la Mémoire, du Désir, de la Vieillesse… Les villes invisibles, essai poétique sur la fuite du temps, saisit d’une façon extraordinaire la sensation de l’éphémère qui appartient à notre vie, et qui se mire dans les espaces, les bâtiments, les églises.
Les structures, les constructions et les espaces naturels naissent, grandissent, vieillissent et meurent à côté de l’Humanité. À leur propre vitesse, avec leur rythme lent et constant.
Villes Invisibles
Texte librement tiré de : « Les villes invisibles » d’Italo Calvino
Adaptation et mise en scène : F. Volchitza Cabrini
Avec :
Chloé Dervillé
Carine Odajima
Marianne Simon
Costumes : Angela Gastaldi
Création Lumière: Antoine Cherix
Musique originales : Les Basilico
Du 24 au 26 avril 2010
Plein tarif : 9 €
Tarif réduit : 7 €
Centre D’Animation MJC Mercœur
4, rue Mercoeur
75011 Paris
01 43 79 25 54
Métro : Voltaire ou Charonne
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...