“Vie digitale” : l’art numérique de Rodolphe Barsikian s’expose à la Galerie Joseph du 18 au 22 mai
Vie digitale, la nouvelle exposition solo de Rodolphe Barsikian qui se tient à la Galerie Joseph, est un voyage graphique et avant-gardiste au cœur d’une matière dématérialisée vibrante d’émotion.
Dessinateur, inventeur de formes plastiques, s’appuyant sur les techniques numériques comme l’ordinateur et la souris ou les logiciels de graphisme, Rodolphe Barsikian est un artiste d’aujourd’hui. Adepte du dessin vectoriel, ses compositions abstraites aux formes géométriques contrôlées sont marquées par sa fascination pour le désordre.
Les deux étages occupés par cette première exposition entièrement consacrée à l’artiste offrent toute latitude pour admirer ses œuvres grand format les plus récentes. Dès l’entrée, la scénographie, conçue avec la collaboration de Paul Ardenne, invite à s’immerger dans un véritable voyage visuel, en commençant par une bibliothèque de formes intitulée Séquences. Mettant en résonance tableaux et sculptures, ainsi que des agencements modulaires tridimensionnels pouvant s’assimiler à des retables aux formes numériques, le parcours plonge le visiteur dans un voyage visuel résonnant des émotions de l’artiste.
Pour Rodolphe Barsikian, il n’y a pas de représentation identifiable, ni de corps humain ou d’histoire, pas d’allégorie et pas de message politique ou social. Moderne dans son exécution, l’artiste est animé par une volonté de liberté qu’il transpose dans l’univers même du graphisme. Partant du monde existant, il donne à celui-ci une modulation plastique et lui apporte une sémantique toute en tracé ciselé. Le spectateur se retrouve face à une foisonnante puissance d’invention esthétique. Le langage de Rodolphe Barsikian est celui d’un « partenariat avec la machine » cherchant à utiliser toutes les possibilités créatives offertes par la technologie. La ligne est au centre de ses créations. Sa technique, qui recourt au logiciel numérique, lui permet de capter dans le dessin, tel un sismographe émotionnel, chaque soubresaut qui nous anime, chaque sensation, chaque instant pulsionnel qui nous émeut. À travers ses formes conçues comme des broderies numériques, l’artiste pose son regard sur une existence en mouvement, vibrant de manière forte et compulsive, retraçant à travers ses battements de cœur graphiques un chemin existentiel.
Face à la crise sanitaire, Rodolphe Barsikian rappelle ce dicton arménien : “Chaque homme a dans son cœur un lion qui sommeille.” Une résilience créative résonnant dans chacune des œuvres présentées et entraînant le spectateur dans une danse hypnotique…
Pour marquer la fin de Vie digitale une rencontre est organisée ce jeudi 20 mai à 17h30 entre Paul Ardenne (commissaire d’exposition) et Rodolphe Barsikian autour du thème :
Phygital / Digital / Cryptoart : Quelle existence pour l’art numérique à l’heure des NFT ?
Après cette exposition parisienne, Rodolphe Barsikian partagera l’affiche avec 42 artistes internationaux dans le cadre de la biennale HYBRIDE4 à Lens du 26 juin au 29 août.
[Source : communiqué de presse]
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