Urban Art Fair 2025 : la première foire internationale dédiée à l’art urbain, fait son retour au Carreau du Temple du 24 au 27 avril

La 9e édition de l’Urban Art Fair, événement international majeur dédié à l’art urbain, se déroulera du 24 au 27 avril 2025 sous la halle du Carreau du Temple. Au cœur de Paris, cet événement met à l’honneur l’art urbain sous toutes ses facettes, en proposant une sélection éclectique d’exposants nationaux et internationaux. Chaque année, plus de 40 galeries et 100 artistes sont mis en lumière à travers des scénographies immersives et marquantes.

Avec plus de 15 000 visiteurs, cette foire de renommée internationale s’est imposée comme un rendez-vous incontournable du printemps dans le paysage culturel parisien.

Depuis plus de 50 ans, l’art urbain a évolué, passant d’un mouvement underground à une forme artistique pleinement reconnue, intégrée à notre culture. Il trouve aujourd’hui sa place dans des institutions, galeries et foires internationales.

L’affiche D’UAF | PARIS 2025

Murmure est un duo d’artistes français formé par Paul Ressencourt et Simon Roché.
Depuis 2010, ils explorent des thèmes forts comme l’écologie, la société de consommation ou l’enfance à travers des œuvres mêlant interventions urbaines et travail en atelier. Leur approche allie fusain, sérigraphie, peinture et sculpture, avec une esthétique engagée et poétique. Inspirés par des artistes comme Banksy ou Ernest Pignon-Ernest, ils créent des récits visuels percutants, laissant le spectateur libre de son interprétation.

Dans le cadre d’Urban Art Fair | Paris 2025, Murmure a réalisé l’identité visuelle de cette neuvième édition.

À propos de l’œuvre

“Obey !”
À travers son art, Murmure joue avec le public pour mieux le confronter à ses propres contradictions. Il faut regarder de plus près chacune de leurs compositions pour en saisir les différents niveaux de lecture, qui dénoncent l’absurdité du monde actuel avec une touche d’humour et/ou d’ironie percutante. Ici, le duo propose une version idéalisée de leur collage réalisé dans la rue. Une texture de mur riche en matière et en couleurs, rendue possible par la superposition d’éléments artistiques (tags, graffs, effacements), qui forme des accidents graphiques et des textures uniques. Ils ont volontairement utilisé des couleurs vives, créant un contraste avec le célèbre travail des affiches en noir et blanc de Shepard Fairey. La composition met en avant le personnage du nettoyeur, positionné au centre, afin d’aiguiller le regard du spectateur sur l’élément perturbateur : le logo “Obey” sur le T-shirt, parfaitement placé au centre de l’œuvre. “Avec la même idée que beaucoup d’autres artistes avant nous (l’exemple le plus célèbre étant Banksy et l’effacement des peintures rupestres), voir notre travail (ou celui d’autres artistes) effacé par les services municipaux ne nous laisse pas indifférents.”

C’est encore une fois l’absurde et/ou le comique de situation qui a intéressé le duo dans ce sujet. En effet, Obey est l’un des street artistes symboles de la rébellion et de la critique de la manipulation de masse, et son message, décliné en streetwear, est aujourd’hui devenu l’une des marques les plus importantes de cette culture. L’œuvre interroge… Le message, bien que politiquement et socialement provocateur à l’origine, perd-il de sa puissance lorsqu’il est élevé au rang de marque multinationale ? C’est ce paradoxe que le duo a souhaité mettre en avant dans cette œuvre. “Cette situation n’a rien d’irréel. Elle pourrait tout à fait exister. Il y a
même certainement, ou plutôt probablement, des nettoyeurs de street art qui portent des vêtements Obey sans avoir conscience de l’ironie de la situation.”

À travers cette œuvre, la question se pose : le street art incarne-t-il toujours cette forme de rébellion caractéristique de ses débuts ?

Conférences et projections – Auditorium du Carreau du Temple
Samedi 26 avril 2025

∙11h30-12h30
Conférence sur le marché de l’art avec Catawiki
∙14h-15h
Discussion avec François Gautret & Friends sur les archives du mouvement hip-hop, de production, de médias, d’expositions, et d’expérience internationale
∙15h30-16h
Conférence sur l’art urbain et l’Asie avec Julien Sato (Japon), Iman Ismail, Mojoko and ZERO (Singapour)
∙16h30-17h30
Diffusion du film d’Ambroise Prince (15min) suite à La conférence des oiseaux, l’œuvre murale des Monkeybird pour le projet MAP360 à Montgomery Alabama, suivi d’une discussion avec la délégation de Montgomery Art Project.
Intervenants : Sarah Betty Buller, Sophie Szpalski, Thomas West, Monkey Bird, Kalonji Gilchrist
∙18h-20h
Diffusion du film The Underbelly Project (1H13) de Logan Hicks, suivi d’une discussion avec Martha Cooper et Logan Hicks.

Hors les murs – Installation Galeries Lafayette Champs-Élysées
Arnaud Liard – Du 15 au 28 avril

Cette année encore, Urban Art Fair collabore avec les Galeries Lafayette Champs-Élysées dans le cadre d’une installation dans l’Atrium de ce magasin iconique de Paris.

Après Astro en 2023, l’artiste Seth en 2024, c’est au tour d’Arnaud Liard d’exposer une installation monumentale au cœur des Galeries Lafayette – Champs Elysées du 15 au 28 avril 2025.

Rencontres et expositions

The Block A Collective présente CHIMERA: Hybrid Realities, une exposition évocatrice qui s’inspire de la chimère mythologique et interroge les croisements entre héritage, modernité et influences globales. En partenariat avec Urban Art Fair et avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Communauté et de la Jeunesse ainsi que du National Arts Council, dix artistes de Singapour ont réinventé le dynamisme de la vie urbaine dans la cité-État et exploré la fluidité de l’identité, de l’espace et du sentiment d’appartenance.

Urban Art Fair est, pour une nouvelle année consécutive, en partenariat avec MAP360. Un espace sur la foire racontera l’histoire de son échange transatlantique avec MAP360 au cours des cinq dernières années. Le mur présente des œuvres de huit artistes de Montgomery aux côtés de présentations multimédias mettant en lumière les projets réalisés à Montgomery par l’équipe Inside Out de JR, Hopare, JonOne et MonkeyBird.

À l’occasion d’Urban Art Fair, une série de peintures collaboratives entre la photographe Martha Cooper et l’artiste pochoiriste photoréaliste Logan Hicks sera dévoilée, mettant en scène une sélection d’images issues des archives emblématiques de Cooper, réinterprétées en peintures au pochoir multicouches par Hicks. Ces œuvres collaboratives seront accompagnées des peintures architecturales emblématiques de l’œuvre de Hicks, ainsi que de photographies tirées des archives de Cooper sur le graffiti, l’histoire de New York et la culture du tatouage japonais. Martha Cooper dédicacera pendant la foire son nouveau livre Tokyo Tattoo 1970 sur le stand de Pascaline Mazac.

Hopare, figure incontournable du graffiti français et de la scène contemporaine internationale, dévoilera pour la première fois en France la sculpture créée pour la Mairie de Lisbonne, sa ville natale. Son installation pour Urban Art Fair navigue entre force et fragilité, dessin et marbre. Hopare est aussi le premier artiste ayant participé à la collaboration Urban Art Fair x Montgomery (Alabama) en 2020, projet que nous porterons avec lui sur le salon en présence d’une délégation d’Alabama venue nombreuse pour accompagner la présentation d’artistes locaux et du documentaire réalisé en 2025 avec les artistes bordelais Monkey Bird.

Vue d’une édition précédente de Urban Art Fair