Une nouvelle exposition des MonkeyBird à Bayonne, contre-jour
Ville patrimoniale, riche de collections précieusement conservées au sein de ses trois Musées de France, Bayonne s’est dotée depuis deux ans d’une véritable galerie à ciel ouvert, « son 4e musée », qui se découvre en levant les yeux vers des fresques monumentales ou en cherchant les trésors cachés d’interventions plastiques plus discrètes.
Accessibilité, diversité et ouverture à tous les mouvements issus du street art, sont les maîtres-mots de Points de Vue, festival international qui propose une vision de la création urbaine contemporaine et attire chaque année un public plus nombreux. C’est pourquoi la Ville propose depuis l’an dernier au centre d’art Spacejunk de se lancer à l’assaut des murs du DIDAM, espace d’art contemporain que le festival retrouve à la croisée d’une programmation qualitative et attractive.
Dans cette dynamique, après nous avoir offert en octobre dernier une rétrospective ébouriffante de l’œuvre photographique de Martha Cooper, mémoire vivante du street art international depuis les années 1970, Spacejunk nous entraîne cette année dans les pas d’un duo bordelais lui aussi devenu référence : les MonkeyBird.
Apparus sur la scène street art en 2012, les deux artistes de Monkey Bird se rencontrent à Bordeaux au cours de leurs études et signent dès lors des œuvres collectives. Ils sont tous deux inspirés par la musique, le graffiti et les arts visuels. Passionnés par le principe de représentation animale en zone urbaine, ils luttent contre les stéréotypes de nos sociétés pressées en utilisant singes et oiseaux sacralisés pour mieux aborder les problématiques de l’être humain.
Leurs œuvres sont présentes dans de nombreuses villes européennes mais également dans des musées et galeries. Ils ont été parmi les premiers à réaliser un partenariat avec le centre d’art Spacejunk avec la création en 2016 d’une fresque dans l’espace public bayonnais (« Le Passeur » situé au 16, avenue Jean Jaurès). Le projet présenté au DIDAM, espace d’art contemporain municipal, est programmé du 20 septembre au 3 novembre 2019 à l’occasion de la troisième édition du festival Points de vue (du 16 au 20 octobre).
« Notre intention sera de composer une scénographie à l’intérieur de la galerie, en nous référant à notre expérience sensible issue de nos interventions extérieures. En collectant matières et motifs, nous nous approprierons les éléments urbains et végétaux qui nous inspirent et nous les grefferons dans un tissu d’échafaudages édifiés convulsivement. Les tableaux de singes et d’oiseaux, se référant à l’iconographie sacrée et religieuse, seront intégrés dans l’architecture, et occuperont des places centrales. Ils auront la fonction de balise, procurant un rythme, une tonalité et un visage à l’exposition. »
[Source : communiqué de presse]
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