Un Tango en bord de mer – Petit Montparnasse
Un Tango en bord de mer De Philippe Besson Mise en scène de Patrick Kerbrat Avec Jean Pierre Bouvier et Frédéric Nyssen A partir du 9 Septembre 2015 Tarifs: de 18€ à 32€ Réservation en ligne ou par téléphone au 01 43 22 77 74 Petit Montparnasse : |
Un bar d’hôtel en bord de mer, la nuit. Deux hommes esquissent les pas d’une danse compliquée, celle des retrouvailles. Ils se sont aimés jusqu’à se perdre. Après des mois de distance, ils se retrouvent. Par hasard ? En virtuose de l’écriture dialoguée, Philippe Besson signe une première pièce qui nous tient en haleine de bout en bout.
Quelques questions posées à l’auteur… “Observer les relations entre deux êtres, qui s’observent, se méfient, s’attirent, c’est une de vos spécialités ? J’ai surtout écrit sur les liens noués et dénoués, que ce soit entre deux frères dans Son Frère, entre un frère et une soeur dans Les jours fragiles ou entre un homme et une femme dans L’arrière-saison.J’aime cette idée de mettre deux personnages face à face pour regarder le processus chimique que ça crée. Je me sens comme un biologiste qui essaie de comprendre les réactions chimiques entre la rancoeur, l’amour, etc. J’aime aussi le face-à-face parce que, quand on est en groupe, on peut jouer la comédie, faire le malin, mais quand on n’est qu’à deux, on est forcé de se dévoiler. Le personnage principal est un écrivain reconnu, difficile de ne pas y voir de trace autobiographique ? Stéphane me ressemble. Je lui ai donné certains de mes traits de caractère. Quant à Vincent, c’est un mélange de rencontres et de situations que j’ai connues. C’est étonnant de voir que, pour ma première incursion au théâtre, je choisis une forme d’autobiographie, ce que je n’ai jamais fait dans mes romans. C’est difficile d’aller vers l’intime, c’est une exposition à laquelle je n’ai encore jamais consenti jusque-là. C’est comme si, au théâtre, je pouvais me cacher derrière les acteurs. Qu’en faisant jouer mon histoire par d’autres, je pouvais aller vers plus de vérité. Pourquoi ce titre: Un Tango en bord de mer ? Je suis marqué par les paysages maritimes. Il y a toujours une mer, un océan, un fleuve, dans mes romans. Mon prochain livre se passe aussi en bord de mer. Et puis le tango parce que cette rencontre entre les deux hommes, c’est comme des pas de danse: un pas en avant, deux pas en arrière. En Argentine, en voyant des danseurs de tango sur les trottoirs, j’étais étonné de voir ce mélange de sensualité, de quasi-immobilité parfois et puis soudain de quelque chose de brusque, de brutal. Et puis, historiquement, c’est une des rares danses que deux hommes peuvent danser ensemble. Un roman nourrit le lecteur de détails, de paysages émotionnels et visuels. Au théâtre, par contre, on doit laisser des blancs que comédiens et spectateurs vont remplir. Êtes-vous passé de l’un à l’autre sans difficulté ? La difficulté au théâtre est de faire confiance aux silences, aux ellipses, et à la compréhension qu’aura le spectateur de ces silences. Trouver le fil entre l’implicite et l’explicite. Quand on écrit un roman, on est seul avec les mots. Au théâtre, c’est une aventure collective: il y a ce que vous écrivez, puis ce que le metteur en scène choisit de montrer et ce que les acteurs dégagent. Il faut faire confiance à toutes ces subtilités. “ Extraits de l’interview de Philippe Besson
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