Un Mariage de rêve de Stephen Elliott par Pyramide
Larita a trouvé l’homme idéal. Maintenant elle va rencontrer… sa mère !
Les années 20 avaient rugi… Les années 30 devaient swinguer !
John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l’épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n’est pas insensible au charme de sa belle-fille, l’allergie est instantanée chez Mrs Whittaker. La guerre des piques commence.
Larita comprend vite qu’elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent… jusqu’au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.
De la pièce au film
Connu pour ses pièces de théâtre à l’humour sophistiqué, le jeune dramaturge Noël Coward écrit en 1924 la pièce Easy Virtue, qui rencontre un grand succès. En 1928, Alfred Hitchcock, alors réalisateur débutant, tourne une première adaptation cinématographique de la pièce. Le film, muet et en noir et blanc, repose principalement sur le conflit social entre la vieille et la nouvelle Angleterre de 1920.
Quatre-vingt ans plus tard, quand Stephan Elliott découvre à son tour la pièce de Noël Coward, il se montre d’abord réticent : « Pourquoi donc Noël Coward ? Pourquoi moi ? Les films en costume ne sont pas pour moi. Puis j’ai relu la pièce et j’ai pensé à ce sentiment de rébellion qui s’y trouve, à cette fille moderne, Larita, elle-même projetée dans un film en costumes et perdant son sangfroid… Voilà où pouvait être ma place d’auteur. Bien sûr, je ne pouvais pas faire mes blagues habituelles ou habiller des hommes en femmes, il fallait que je me retienne un peu… »
Stephan Elliott
« J’ai connu la célébrité avec Priscilla, folle du désert. C’était très dur car j’ai compris que mon premier film était l’apogée de ma carrière. »
FILMOGRAPHIE
2008 – Un Mariage de rêve (EASY VIRTUE)
1999 – Le Voyeur (THE EYE OF THE BEHOLDER)
1997 – Welcome to the Woop Woop – Festival de Cannes 1997 – Hors Compétition
1994 – Priscilla, folle du désert (THE ADVENTURES OF PRISCILLA, QUEEN OF THE DESERT) – Festival de Cannes 1994, Un Certain Regard, Oscar des Meilleurs costumes, 2 BAFTA (meilleurs costumes et meilleur maquillage / coiffure).
1993 – Frauds – Festival de Cannes 1993, en compétition
LA DIRECTION D’ACTEURS
« Je ne voulais pas d’un film d’époque. Je voulais un film d’aujourd’hui, pour le public d’aujourd’hui. Je voulais un film qui parle d’une voix actuelle. Les acteurs sont arrivés et se sont mis en « mode Noël Coward ». Je leur ai demandé de parler comme ils ont l’habitude de le faire et nous avons fini par trouver un terrain d’entente.»
LE DECOR
« Pour le décor principal, je voulais une vraie maison, pas forcément en excellent état. J’en ai parlé augarçon chargé des repérages : je lui ai demandé une maison qui tombe un peu en lambeaux, comme celle du script. »
LES COSTUMES
« Je voulais que Larita ait un style années 30, qu’elle scintille comme une star de l’époque, Carole Lombard ou Jean Harlow…une star qui se sentirait sur la planète Mars, coincée dans ce monde en train de mourir. Il fallait se débarrasser de tous les éléments colorés qui l’entouraient, pour mieux la mettre en valeur. Si vous la considérez comme une extra-terrestre débarquant d’un vaisseau argenté, cela donne un certain intérêt à la palette chromatique. »
LA MUSIQUE
« Musicalement, nous tentions un pari. Nous avons enregistré des chansons d’époque, qui parfois sortaient d’un vieux gramophone ou explosaient à travers les haut-parleurs en 5.1. Et puis nous avons aussi réenregistré des chansons contemporaines à la manière des goûts musicaux des années 30. Nous avons travaillé avec Marius de Vries, qui avait supervisé la musique du film Moulin-Rouge.»
« On a tous essayé de chanter : Colin, Ben, Jessica et moi chantons. »
Un casting de rêve
Jessica Biel / Larita
« Jessica a en commun avec le personnage de ne pas être du tout dans son élément. En tant qu’actrice, elle n’avait rien fait de semblable et ce doit être assez terrifiant d’arriver sur un décor et de jouer aux côtés de Colin Firth et Kristin Scott Thomas. Jessica est une toile blanche : je n’ai jamais vu une actrice me dire qu’il faut que je lui montre comment jouer les cyniques… » Stephan Elliott
« Je crois avoir compris Larita et je suis devenue cette femme fougueuse. Je ne lui ressemble pas dans la vie : je suis quelqu’un de plus sage. Il y avait donc un certain défi à jouer ce personnage. » Jessica Biel
Kristin Scott Thomas / Mrs Whittaker
« Kristin pensait avoir fait ce genre de films mais en fait non. Aucun réalisateur ne l’a laissée être si maléfique. On dirait une sorcière de Disney. Hors caméra je lui disais : « encore ! Tortille ta moustache ! » Stephan Elliott
« Mrs Whittaker est une femme démodée mais très courageuse. Elle est déterminée à se battre, même si cette maison gigantesque s’écroule autour d’elle. J’ai du mal à ne pas avoir de la sympathie pour elle, mais je pourrai bien être la seule ! Elle est très revêche et même assez cruelle. » Kristin Scott Thomas
Colin Firth / Mr Whittaker
« Colin Firth et moi essayions de travailler ensemble depuis des années. Il devait jouer dans Priscilla, folle du désert mais cela n’a finalement pas pu se faire. Ce qui est intéressant, c’est que Colin qui a beaucoup de présence et qui fait toujours de longs discours, n’a jamais eu aussi peu de dialogues dans un film. Pendant 70% du film, il est en arrière-plan, ce qui a été très dur pour lui. » Stephan Elliott
« Le trajet du film était clair : Mr Whittaker est un homme qui rencontre une fille qui le ramène à la vie. Larita et lui sont deux marginaux qui portent en eux des secrets très différents qui leur pèsent énormément. Stephan m’a dit qu’il ne pouvait plus dormir ou manger tant que je n’aurais pas accepté le rôle. J’ai été flatté et j’ai accepté. » Colin Firth
Ben Barnes / John
« La joie simple de travailler avec Ben, c’est qu’au fond de lui, il est encore un enfant. Il a la possibilité de jouer à volonté sur cette composante de sa personnalité. Face à une actrice jouant une femme de trente ans, il pouvait donner à leurs scènes communes beaucoup de sensualité. » Stephan Elliott
« La première fois que j’ai lu le scénario, j’ai aimé son côté farce. Mais rapidement, l’histoire devient plus sombre, avec des variations de tons très subtiles. J’avais le sentiment que la combinaison de ces ingrédients pouvait faire merveille, a fortiori avec cet Australien fou comme metteur en scène. » Ben Barnes
Un Mariage de rêve
Stephen Elliott
Réalisation : Stephan Elliott
Scénario : Stephan Elliott, Sheridan Jobbins
D’après la pièce de : Noël Coward
Directeur de la photo : Martin Kenzie
Montage : Sue Blainey ACE
Costumes : Charlotte Walter
Musique : Marius de Vries
Supervision musicale : Tris Penna, Michelle de Vries
Avec :
Jessica Biel (Larita)
Colin Firth (Mr. Whittaker)
Kristin Scott Thomas (Mrs. Whittaker)
Ben Barnes (John)
Kris Marshall (Furber)
Kimberley Nixon (Hilda)
Katharine Parkinson (Marion)
Pip Torrens (Lord Hurst)
Christian Brassington (Philip)
Charlotte Riley (Sarah)
Sortie DVD le 4 novembre 2009
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