Un art pauvre – Centre Georges Pompidou
Un art pauvre Du 8 juin au 29 août 2016 Centre Georges Pompidou |
Avec « Un art pauvre », manifestation pluridisciplinaire et inédite, le Centre Pompidou propose d’examiner les pratiques artistiques attachées à la question du « pauvre » dans la création dès les années 1960 : dans le domaine des arts plastiques, avec l’éminence du courant de l’Arte Povera, dans le champ de la musique, du design, de l’architecture, du théâtre, de la performance et du cinéma expérimental. Attentifs aux traces, aux reliefs, aux plus élémentaires manifestations de la vie, les artistes de l’ Arte Povera et plus largement de « l’art pauvre » revendiquent des gestes archaïques. Les matériaux qu’ils utilisent sont souvent naturels et de récupération. La volonté de ces artistes n’est pas de faire de l’or avec de la paille ou des chiffons, mais d’activer un nouveau pouvoir symbolique des matériaux. Cette forme de recyclage tient moins d’un credo que d’une pratique, à l’origine en opposition avec le pop art et le minimalisme américains. L’Arte Povera apparaît par émulation, non par adhésion. Deux manifestes annoncent cependant sa naissance en 1967 : l’un du critique Germano Celant, qui invente l’expression; l’autre de l’artiste Alighiero Boetti qui crée son affiche Manifesto dressant une liste de seize noms, certains connus, certains oubliés depuis, d’autres qu’on peut s’étonner d’y voir figurer. Cette manifestation s’appuie sur toutes les composantes du Centre Pompidou, sur la richesse et l’ampleur de sa collection qui conserve l’un des ensembles Arte Povera les plus importants au monde. Elle retrace la décennie 1964-1974, ainsi que la notable année 1960 et quelques rares exceptions plus tardives. Elle dévoile toute la diversité du courant à travers une quarantaine d’œuvres de ses principales figures et d’autres artistes moins connus pour en avoir été les pionniers : Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Mario Ceroli, Luciano Fabro, Piero Gilardi, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Emilio Prini et Gilberto Zorio. En guise d’accueil, l’exposition réunit trois figures de l’art italien d’après-guerre : Alberto Burri, Lucio Fontana, Piero Manzoni et une œuvre de Mario Merz de 1960. Ensuite se déploient les préoccupations majeures du mouvement : la tautologie, l’écriture, la parole, l’énergie vitale, l’animalité, l’abri…Dès l’entrée dans le Forum du Centre Pompidou, Le Crocodilus Fibonacci (1972) de Merz interpelle le visiteur. Par Frédéric Paul Conservateur, Musée national d’art moderne, commissaire de l’exposition Commissaire : Mnam/Cci, Frédérique Paul, Bernard Blistène |
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