Tre Piani, le dernier film de Nanni Moretti, en salle le 10 novembre
Une série d’événements va transformer radicalement l’existence des habitants d’un immeuble romain, dévoilant leur difficulté à être parent, frère ou voisin dans un monde où les rancœurs et la peur semblent avoir eu raison du vivre ensemble.
Tandis que les hommes sont prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder ces vies désunies et de transmettre enfin sereinement un amour que l’on aurait pu croire à jamais disparu…
Lucio, Sara et leur fille de sept ans, Francesca, habitent au premier étage. Dans l’appartement d’en face, il y a Giovanna et Renato, qui servent souvent de baby-sitter pour la petite Francesca. Un soir, Renato, à qui l’on a confié la garde de Francesca, disparaît avec l’enfant pendant plusieurs heures. Lorsqu’on les retrouve enfin, Lucio craint que quelque chose de terrible ne soit arrivé à sa fille. Sa peur se transforme en une véritable obsession.
Au deuxième étage vit Monica, aux prises avec sa première expérience de la maternité. Son mari, Giorgio, est ingénieur et fait de longs séjours à l’étranger pour son travail. Monica mène un combat silencieux contre la solitude et la peur de devenir un jour comme sa mère, hospitalisée pour troubles mentaux. Giorgio comprend qu’il ne peut plus s’éloigner de sa femme et de sa fille. Mais il est peut-être trop tard.
Dora est juge, comme son mari Vittorio. Ils vivent au dernier étage avec leur fils de vingt ans, Andrea. Une nuit, le garçon, ivre, renverse et tue une femme. Désemparé, il demande à ses parents de l’aider à éviter la prison. Vittorio pense que son fils doit être jugé et condamné pour ce qu’il a fait. La tension entre le père et le fils explose, au point de créer un fossé définitif entre les deux. Vittorio oblige Dora à un choix douloureux : lui ou son fils.
Le mot de Nanni Moretti
“Le film Tre Piani, comme le livre d’Eshkol Nevo dont il est tiré, raconte l’histoire de trois familles qui vivent dans le même immeuble. Il aborde des thèmes universels tels que la culpabilité, les conséquences de nos choix, la justice et la responsabilité qui accompagne le fait d’être parent.
Les personnages, fragiles et effrayés, sont mus par des peurs et des obsessions, et finissent souvent par accomplir des actes extrêmes. Pourtant, leurs motivations émotionnelles et sentimentales sont toujours compréhensibles. Alors que dans le livre, les histoires s’interrompent au plus fort de la crise, dans le film il était important de les faire se dérouler jusqu’au bout, d’étudier les conséquences des choix faits par les personnages, de voir les répercussions que leurs actes ont sur leur vie et sur celle de leurs proches.
À l’heure où nous parlons beaucoup de ce que nous laisserons à nos enfants en termes écologiques, nous parlons peu de ce que nous leur laisserons en termes éthiques et moraux. Chaque geste que nous faisons, même dans l’intimité de notre foyer, a des conséquences qui affecteront les générations futures. Chacun d’entre nous doit en être conscient et responsable : nos actions sont ce que nous laissons en héritage à ceux qui viennent après nous.
Cette histoire raconte notre tendance à mener des vies isolées, à nous éloigner d’une communauté que non seulement nous ne voyons plus, mais dont nous pensons pouvoir nous passer. Pourtant, ce qui arrive à ces personnages nous montre à quel point nous sommes tous concernés par l’effort commun à faire pour se sentir membre d’une communauté. Le film est une invitation à s’ouvrir au monde extérieur qui emplit nos rues, à l’extérieur de nos maisons. Il ne tient qu’à nous de ne pas à nouveau rester enfermés dans nos rois étages.”
[Source : communiqué de presse]
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