“Tokyo, naissance d’une ville moderne”, la nouvelle exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris
À travers “Tokyo, naissance d’une ville moderne”, la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) présente cet hiver une exposition dédiée aux transformations urbaines de la ville de Tokyo, autrefois Edo, suite aux ravages du Grand tremblement de terre du Kantô du 1er septembre 1923.
Au travers d’une centaine d’œuvres issues des collections de l’Edo-Tokyo Museum et centrées sur la période des années 20 et 30, le parcours imaginé par les commissaires de l’exposition, scandé en 4 thématiques distinctes, fait dialoguer des estampes modernes avec des affiches, photographies, accessoires de mode et cartes, afin d’éclairer les visiteurs sur l’histoire de l’évolution de Tokyo, devenue une capitale bouillonnante.
Un premier volet réunit des œuvres datées d’avant le Grand tremblement de terre du Kantô, à l’ère Taishô (1912-1926), période où naissent deux nouveaux courants de gravure : les shin hanga (nouvelles estampes) et les sôsaku hanga (estampes créatives). S’inscrivant dans un souci de réinvention des formes d’expression, les shin hanga continuent pourtant d’établir une séparation entre le peintre, le graveur et l’imprimeur, sous la direction d’un éditeur, tandis que les sôsaku hanga, quant à elles, sont réalisées par des artistes qui dessinent, gravent et impriment eux-mêmes leurs œuvres.
Le séisme du 1er septembre 1923 fait l’objet d’une deuxième section dans laquelle est notamment dévoilée la série Paysages de ruines après le tremblement de terre de Tokyo de Hiratsuka Un.ichi. Réunissant des photographies, documents et objets de natures variées, ce chapitre de l’exposition présente les conséquences désastreuses de cette catastrophe naturelle. Un troisième volet met en lumière la reconstruction de la capitale, guidée par le plan d’urbanisme “Travaux de reconstruction de la capitale impériale”. Ces programmes métamorphosent Tokyo en une ville aux rues bordées d’immeubles de béton et d’acier, sujets de nombreuses estampes qui dépeignent ces paysages reconfigurés.
Enfin, le dernier chapitre révèle l’émergence de la culture de la consommation dans la ville nippone ainsi déployée. Une fois transformée, Tokyo accueille les grands magasins et les lieux de divertissement tels que les cafés et les salles de spectacle, et voit la mode occidentale gagner peu à peu les quartiers de Ginza, d’Asakusa et de Shinjuku.
Un épilogue, dédié aux estampes d’après-guerre de style shin hanga, vient clôturer le parcours en établissant un lien avec le Tokyo d’aujourd’hui.
Commissariat : Shûko Koyama, conservatrice, et Tarô Nitta, conservateur au Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum
[Source : communiqué de presse]
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