Thomas Canto – galerie Ligne 13
Le Light Painting offre la possibilité d’une écriture lumineuse en trois dimensions, qui permet à Thomas Canto de revisiter les contours et les formes d’une rue, d’un bâtiment, d’un personnage…, pour donner naissance à un monde parallèle se superposant littéralement au réel et issu de l’imaginaire de l’artiste.
Cette invitation à voyager dans une réalité sublimée nous permet de contempler un rêve éveillé – celui de l’artiste – par essence éphémère, dont le faisceau lumineux en mouvement en retrace le fil, vivace et instantané. A travers d’une série de tirages photographiques contrecollés sur dibond et d’oeuvres imprimées sur toile et retravaillées à la peinture, Thomas Canto transforme l’architecture des villes, de Paris à Berlin, en passant par Tokyo, et transporte des personnages réels dans un monde futuriste et magique. Dans la série Abstract, il nous emmène dans un univers plus abstrait, fait de couleurs, de lignes et de formes épurées et complexes, dans une composition où fluidité du geste, éclat des couleurs, et vitesse et précision du mouvement se répondent.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Light Painting n’est pas une idée neuve. Le tout premier artiste à l’avoir expérimenté est le photographe Gjon Mili. Avec la complicité de Pablo Picasso, il réalise en 1949 toute une série de clichés où la lumière remplace le pinceau de l’artiste. Cette technique consiste à garder trace du mouvement d’un faisceau lumineux pointé en face de l’objectif, en allongeant le temps d’exposition de la photographie. Mais c’est seulement ces dernières années que le Light Painting, souvent également appelé Light Graff, a refait surface, en grande partie grâce aux artistes de street art, qui y ont vu une évolution naturelle de leur travail sur mur. A la croisée entre photographie, chorégraphie, graff, art numérique, calligraphie – et land art dans une certaine mesure -, le Light Painting est véritablement un art aux multiples facettes, dont nombre d’entre elles restent encore à découvrir.
La deuxième partie de la galerie accueille les dernières toiles peintes de Thomas Canto issues de sa série Gravité B, ainsi qu’une installation picturale in situ, prolongeant les oeuvres sur les murs de l’espace, offrant au spectateur – au sens propre comme au sens figuré – d’infinies perspectives. Cette série peinte uniquement en tons subtils de gris, se compose d’architectures imaginaires, de modules multiples et de lignes superposées sur plusieurs plans, formant de remarquables et complexes trompe l’oeil. Elle offre des perspectives nouvelles, graphiques et futuristes, puisant leur source dans l’abstraction géométrique et l’op art. Elle se veut également un hommage au travail du célèbre artiste de street art Sigi von Koeding, alias Dare, ami de Thomas Canto décédé cette année. On y retrouve la rigueur et les tons qui caractérisaient sa série Greytones peinte en 2007.
Exposition de Thomas Canto
Du 6 au 27 novembre 2010
Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30
Ateliers d’initiation au light painting avec l’artiste le dimanche 7 novembre 2010
Atelier d’initiation en studio, à la galerie : de 18h30 à 20h00
Atelier en extérieur, dans les meilleurs spots du 17e : de 20h30 à 22h
Inscriptions au : 01 45 48 44 22 ou 06 08 82 84 87 – galerieligne13@wanadoo.fr
Prix par personne et par atelier : 50 euros – Places limitées à 10 personnes par atelier
Galerie ligne 13
13, rue de La Condamine
75017 Paris
Métro : La Fourche ou Place Clichy
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