Rififi à Central Park – Woody Allen
New York, la psychanalyse, les relations amoureuse, les tromperies, un maniaco-dépressif, le judaïsme… Rififi à Central Park réunit tous les thèmes que le réalisateur aime tant et manie avec humour et dérision. Ici, la veille du 11 septembre 2001, deux couples vont découvrir la face cachée de leurs unions et les mensonges des uns et des autres. Derrière les apparences, rien n’est comme ils ne l’imaginaient.
Bien que l’espace de jeu soit très particulier, la mise en scène parvient à en jouer habilement et les strapontins tout autour des comédiens engagent un rapport très direct et assez cohérent avec l’intimisme de la pièce. Comme dans un bon vaudeville, les va-et-vient s’enchaînent, les révélations aussi, ainsi que les retournements de situation sur fond de société bourgeoise et intellectuelle new-yorkaise.
La fantaisie et la folie auraient pu être encore un peu plus exploitées, mais les cinq comédiens s’approprient tout de même avec justesse leurs rôles et offrent un moment léger et plein d’énergie. A vrai dire, on ne peut s’empêcher par moment d’imaginer Woody Allen sur scène, Diane Keaton ou Mia Farrow à ses côtés. Les dialogues et les situations sont si « Woodyalleniens » que l’on se croirait plongé au cœur de ses longs-métrages.
On retrouve toute l’ironie, le franc-parler et parfois la provocation des comédies de Woody Allen les plus réussies, et le résultat est bien agréable.
Cassandre Bournat
Rififi à Central Park
Mise en scène : Martine Delor
Avec : Patricia Couvillers, Karine Kadi, Claude Rochet, Antonio Labati, Yahui Chan
Lumières Jean-Luc Jeener
Jusqu’au 9 juin 2010
Mercredi 26 mai à 14h30, mercredi 9 juin à 17h
Réservation : 01 47 70 32 75
Plein tarif : 20 euros
Tarif réduit : 13 euros
Théâtre du Nord- Ouest
13, rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris
Métro Le Peletier (ligne 7), Bourse (ligne 3), Grand Boulevards (8 et 9)
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