“The Sixties – Henri Dauman, photographies” : plongez dans l’Amérique des années 60 à Levallois jusqu’au 18 février
Du 25 janvier au 18 février, l’exposition The Sixties – Henri Dauman, photographies s’installe dans les Salons d’Honneur de l’Hôtel de Ville. Un hommage amplement mérité pour ce photographe à l’histoire singulière, dont les clichés vont vous transporter dans l’Amérique des années 60, portée par Marylin Monroe, JFK, Elvis Presley, les gratte-ciels ou encore le pop art…
Issue de la rétrospective originale The Manhattan Darkroom, le photographe franco-américain Henri Dauman investit les Salons d’Honneur de l’Hôtel de Ville avec une exposition exceptionnelle, The Sixties – Henri Dauman, photographies. Si l’artiste, aujourd’hui âgé de 88 ans, est toujours resté dans l’ombre de ses photographies, il a été le témoin privilégié d’une Amérique en pleine mutation, joyeuse et en colère, pleine de contradictions. Il a publié ses clichés dans les grands magazines tels que Life, The New York Times, ou Paris Match, toujours avec une composition cinématographique qu’il revendique.
Des clichés qui témoignent d’un pan de l’histoire américaine
Le Manhattan architectural des années 60, la jeunesse du Bronx, les icônes du cinéma américain, les combats pour les droits civiques, les contestations contre la guerre du Vietnam, et la carrière de John Fitzgerald Kennedy, de son élection à ses funérailles, pour lesquelles il livre un de ses plus poignants reportages, sont autant de chapitres à découvrir lors de cette exposition exceptionnelle. Pourtant, rien ne prédestinait Henri Dauman à devenir l’un des regards les plus affutés du XXe siècle sur les États-Unis et particulièrement New York.
De Montmartre à Manhattan, en passant par les Hauts-de-Seine
Né en 1933 à Montmartre, Henri Dauman échappe à la rafle du Vél’ d’Hiv. Son père est tué par les nazis à Auschwitz et sa mère meurt empoisonnée en 1946 par un pharmacien qui délivrait des médicaments frelatés. Orphelin, il est recueilli dans un établissement alto-séquanais, à Courbevoie, non loin duquel se trouve un studio photo, où il assiste un photographe de mode. En 1950, l’État français lui trouve un tuteur familial, son oncle Samuel Dauman à New York. Ainsi, il embarque sur le paquebot Liberté à 17 ans. C’est le début d’une nouvelle aventure pour ce jeune passionné de photographie. Coup de foudre. Il photographie New York sous toutes les coutures et publie ses premiers reportages pour le journal français France-Amérique. Suivent The New York Times, puis Life en 1958. Il se spécialise ensuite dans les portraits de personnalités : Marilyn Monroe, Brigitte Bardot, Yves Saint-Laurent, Miles Davis, Elvis Presley, etc., et négocie un important contrat pour l’investiture de JFK. Ses photographies font le tour du monde, comme l’iconique cliché de Jackie Kennedy, en tête de cortège, lors des funérailles de son défunt mari.
Manhattan et pop art
En 1963, sa série sur l’architecture new-yorkaise Looking up entre au MoMa (Museum of Modern Art à New York). Il photographie également l’émergence du pop art, concomitante de l’arrivée de la pellicule couleur. Henri Dauman est à l’origine de la défense des droits d’auteurs des photographes aux États-Unis. Aujourd’hui, des rétrospectives de son travail se tiennent en Amérique et en Europe. L’œuvre d’Henri Dauman a définitivement intégré notre histoire visuelle collective.
Samedi 29 janvier à 16h
Projection du film documentaire Looking up retraçant la vie d’Henri Dauman, réalisation Peter Kenneth Jones.
Médiathèque Gustave-Eiffel – 111 rue Jean-Jaurès
[Source : communiqué de presse]
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