“Arsène Lupin” fait sa comédie policière
Arsène Lupin D’après l’œuvre de Maurice Leblanc Adaptation et mise en scène de Delphine Piard Avec Grégoire Baujat, Augustin De Monts, Aurélien Rondeau, Sophie Staub et Constance Carrelet en alternance avec Valentine Revel Jusqu’au 3 mai 2016 Tarifs : 20 € et 26 € Réservation au Théâtre Michel |
Jusqu’au 3 mai 2016
La lecture comme le cinéma ont permis à des générations de “rencontrer” Arsène Lupin. Ce spectacle y contribue, notamment auprès des jeunes. Maurice Leblanc, le “papa” de ce célèbre “gentleman cambrioleur”, est né il y a 150 ans, le 11 décembre. Le Théâtre Michel a eu la bonne idée de lui rendre hommage en proposant cette pièce de Delphine Piard qui a picoré ici et là dans les écrits “lupinesques” de Leblanc (une soixantaine de pièces et nouvelles) pour nous concocter une énième aventure du “plus grand des voleurs” aux 1000 visages. Cette fois, le bel Arsène en a après le diadème de la Duchesse de Lamballe détenu par la famille Gournay-Martin en son château… où arrive un courrier signé Arsène Lupin annonçant son intention de s’approprier ce joyau. Que faire ? Où aller ? Le château est alors doublement en ébullition car on y est en pleine préparation du mariage de Germaine Gournay-Martin avec un certain Duc de Charmerace, longtemps disparu puis subitement réapparu. Bien sûr, le spectateur saura vite que Charmerace et Lupin ne font qu’un et suivra ensuite pas à pas cette rocambolesque aventure jusqu’à son dénouement… Delphine Piard n’a pas seulement pioché dans l’œuvre de Maurice Leblanc, elle a aussi su conserver toute la malice du personnage, sa personnalité attachante et fantasque dans une mise en scène rigolote qui emprunte souvent au vaudeville et à ses travers – notamment le surjeu –, astucieux dispositifs visant à donner un esprit “polar” en prime. L’esprit général, très cartoonesque, décors en carton-pâte et trompe-l’œil, théâtre d’ombres, pantomime, magie, chorégraphies et clins d’œil à la chanson de Dutronc à l’appui, contribue à rendre l’ensemble frais et pétillant. J’en suis sûre, tout le monde succombera à une course poursuite aussi mémorable qu’hilarante mais, dans l’ensemble, pour ne pas trouver ce spectacle seulement “gentillet”, mieux vaut avoir gardé son âme d’enfant. Mieux encore, y venir avec ses jeunes ados, l’horaire, 19h, s’y prêtant parfaitement. Alors, la magie opérera totalement. Caroline Fabre [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=dFRHcYG0GY4[/embedyt] [Photos © Franck Harscouet] |
Articles liés
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...