Romance sauvage au Lucernaire : une histoire d’amour qui déchire !
Romance sauvage |
Manon Andersen et Pierre Lericq sont trop drôles. Ils entreprennent de nous raconter l’histoire saugrenue d’un drôle de couple. Avec beaucoup d’intelligence, ils tiennent de bout en bout un scénario époustouflant qui nous raconte son épopée amoureuse ahurissante… de tendresse. Sur un rythme endiablé (pour deux diables sortis de leur boîte, ça semble logique), Manon Andersen interprète les chansons de Pierre Lericq avec un rythme et une soif de vivre surprenants. Elle nous touche par cette façon de faire passer ses émotions que l’on partage par affection, on ne peut que l’aimer, et par solidarité contre les éclats de colère de ce presque mari qui n’en est pas encore un. Pierre Lericq, en futur époux, très tôt ignoble avec sa dulcinée, est celui dont les tendres chansons vous feront autant frémir que les sommets de colère que pousse ce compagnon excessif, violent et de mauvaise foi au point de reprocher à sa fiancée tous les malheurs de la Terre et lui faire porter la responsabilité de la misère du monde. Manon Andersen a tourné deux films sous la direction de Jean-Luc Godard et, en 2007, Sombreros à Chaillot pour la chorégraphie de Philippe Decouflé. Pierre Lericq, des mots dans tous les sens Pour un éclat de rire quasi contagieux, la compagnie Les Épis Noirs (Flon Flon, Festin, L’Odyssée, Andromaque…) offre un spectacle percutant où les jeux de mots fusent à cent à l’heure. Les déplacements de ces acteurs-danseurs s’envolent vers des sommets de rire, au gré des jeux de voix qui virevoltent dans tous les recoins d’une écriture poétique propre à Pierre Lericq, ce très sympathique et prolifique auteur de textes d’une exceptionnelle jonglerie avec l’absurde et de chansons qui vont et viennent dans tous les sens.
Ce thème de l’amour et de la liberté en raconte davantage que bien des discours grâce à la musique et au théâtre. Ce que nous appelons le théâtre musical qui revêt plusieurs formes prend ici une dynamique renouvelée par l’intrusion permanente de deux instruments de musique, ici la guitare et la grosse caisse. La compagnie Les Épis Noirs a une exigence à la hauteur de ses choix qui est de créer un théâtre populaire et divertissant. Patrick DuCome
|
Articles liés
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...
“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman, Sanson,...
La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point
Le chorégraphe Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après l’opus conçu pour Germaine Acogny en 2014, il poursuit, avec For Gods Only, sa collection de Sacre(s) du printemps qu’il confie cette fois-ci à la danseuse...