Avec « La Dame blanche », éclate totale garantie !
La Dame blanche De Sébastien Azzopardi et Sacha Danino Mise en scène de Sébastien Azzopardi Avec Anaïs Delva, Michèle Garcia, Arthur Jugnot, Réjane Lefoul, Sébastien Pierre et Benoît Tachoires Jusqu’au 23 décembre 2015 Du mercredi au samedi à 21h et samedi à 16h30 et dimanche à 17h Tarifs : De 10 à 60€ Réservation : 01.42.97.40.00 Théâtre du Palais-Royal |
Jusqu’au 23 décembre 2015
Nouvelle pièce très attendue car signée Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, un duo qui enchaîne les succès (Le tour du monde en 80 jours, Derniers coup de ciseaux…), La Dame blanche dépasse nos plus folles espérances. Dès l’entrée en salle, le ton est donné : les cris d’effroi se mêlent aux éclats de rire. Et ça durera tout au long de la pièce ! Entre les fumigènes dispersés dans la salle, les « ouvreuses » façon « Walking Dead » qui jouent à nous faire peur, la musique lugubre qui envahit nos oreilles, nous sommes immédiatement mis dans l’ambiance. Aussi, sommes-nous à peine surpris quand un fantôme vient déloger un « spectateur » de son fauteuil, cause, dit ce personnage, de ses tourments. Intrigués, nous devrons attendre qu’un flash back nous raconte le fin mot de cette histoire… Or donc, Malo, marié, aime Julie… jusqu’à cet accident stupide à propos duquel Julie lui demande de rendre des comptes. Las, l’homme est lâche et seul un harcèlement en règle permettra à la belle d’obtenir réparation. Entre temps, nous aurons ri, beaucoup, eu peur, un peu, et aurons été attendris par cette, belle, histoire d’amour… qui finit mal. Et c’est sans compter sur le tueur en série… mais je n’en dirai pas plus… Pas un instant de répit ne nous sera accordé ! Eh oui ! De l’intrigue, formidablement bien ficelée, à la mise en scène, au cordeau, audacieuse et ingénieuse car pimentée de nombre d’effets spéciaux qui jaillissent à point nommé …. en passant par les comédiens, tous parfaits, tout est là pour nous faire passer une soirée hors du commun. En premier lieu, si les auteurs exploitent un mythe connu, celui de la Dame Blanche qui apparaît aux automobilistes au détour d’une corniche, d’un virage dangereux ou que sais-je encore, ils le transforment en un captivant polar mâtiné d’amour, de jalousie, de psychopathie, de gore… et d’humour implacable. Drame et comédie s’y entrecroisent allègrement, tout comme un épisode romantique est chassé par une scène de polar ou de film d’horreur… pour un plaisir total du spectateur. Ensuite, rares sont les spectacles qui nous proposent autant d’effets spéciaux, parfaitement réussis mais sans esbroufe et diablement efficaces, que ce soit sur scène ou dans la salle… qui deviendra, au gré de l’histoire, squat de dealers ou encore forêt en plein orage. Bien sûr, la qualité de cette pièce tient aussi aux comédiens, tous impeccables. Arthur Jugnot en tête, omniprésent, fabuleux dans chaque situation à laquelle son personnage est confronté, a enfin un rôle à sa mesure. Michèle Garcia, Benoît Tachoires, Sébastien Pierre, Anaïs Delva et Réjane Lefoul, qui évoluent dans des registres très différents, sont eux aussi toujours convaincants. Bref, petits et grands, venez vous éclater avec eux, vous ne serez pas déçus ! Caroline Fabre . |
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