Sex in the city – Bastille – Solidarité Sida
Pour Solidarité Sida, la prise de conscience émane souvent d’un vécu. C’est pourquoi « Sex in the city » propose au visiteur une expérience en immersion. Une plongée dans l’univers de la sexualité qui s’adresse à chacun et interpelle tous les sens. Signée Etienne Vilotte, la mise en scène originale et sans tabous laisse libre cours à l’imaginaire sans jamais perdre de vue les risques.
Une expo in vivo
- C’est une des attractions vedettes du Festival Solidays. Chaque année, artistes, journalistes et festivaliers s’y pressent par milliers, au point de déclencher des files d’attente de près de deux heures. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque 92% des visiteurs ont « aimé ou adoré» l’exposition.
- « Les sex-toys, c’est que pour les filles », « Il paraît que la masturbation rend sourd », « Dans leur majorité, les jeunes utilisent systématiquement un préservatif avec un nouveau partenaire », « capote et fellation font bon ménage »… Voilà quelques idées reçues ou clichés auxquels « Sex in the City » apporte des réponses claires et argumentées.
- En 45 minutes de déambulation, « Sex in the City » bouscule son public autant qu’elle peut l’amuser, d’apporter autant de réponses que de questions posées. On en sort un peu moins ignorant alors qu’on croyait pourtant tout connaître. Face à une banalisation grandissante et à une baisse de la vigilance, ce n’est pas le moindre de ses mérites.
Le sexe dans tous ses états
Inlassablement, Solidarité Sida poursuit son travail de sensibilisation et d’éveil des consciences. Après « Maux Croisés », une exposition in vivo qui conviait le visiteur à un jeu de rôles au coeur du scandale de l’accès aux traitements, c’est au tour de la sexualité d’être mise en scène pour plus d’efficacité. De manière originale, bien sûr, mais aussi ludique et interactive.
- Palais des plaisirs : Des cochons volants au plafond, de drôles de sex-toys en vitrine, un lit accroché au mur qui suggère des ébats passionnés, autant de variations autour d’un même thème : le plaisir. On découvre dans les premiers espaces qu’il n’y a pas une sexualité mais des sexualités et qu’en termes d’éducation sexuelle certains cours de rattrapage s’imposent. Les surprises, nombreuses, ne manquent pas de titiller les sens.
- Capote avant d’entrer. « Avec toi c’est pas pareil », « On ne sent rien » ou « Je suis allergique au latex ». L’expo Sex in the City s’attaque dans un deuxième temps à toutes les « bonnes » (ou mauvaises) raisons évoquées pour ne pas utiliser le préservatif. Une mise en scène drôle et didactique qui interpelle incidemment le visiteur sur ses propres pratiques et sur les conséquences d’une sexualité non protégée (prévention des IST ou contraception).
- Sans tabous ni jugement. Dans un dernier espace qui se veut chaleureux et convivial, bénévoles de Solidarité Sida et professionnels de santé proposent aux visiteurs d’initier un dialogue en toute liberté. Des entretiens individuels ou collectifs sans langue de bois et dans le respect de l’intimité de chacun. Une heureuse conclusion très appréciée tant dans ce domaine les interlocuteurs sont rares et les discours souvent réduits à l’énumér at ion d’interdits.
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