Septembre en scène, le théâtre fait sa rentrée : 10 spectacles à ne pas manquer !
La rentrée à Paris ne marque pas seulement le retour des habitudes, c’est aussi le coup d’envoi d’une nouvelle saison culturelle qui promet d’enchanter tou·te·s les amoureux·ses de théâtre. Cette année encore, les scènes parisiennes regorgent de spectacles variés où se mêlent humour, émotion, et créativité : des comédies qui font réfléchir, des drames captivants et des scénographies audacieuses.
1 – Raimundas Malašauskas – Mundus Mal-a-Showcase
Centre Wallonie-Bruxelles Paris – le 14.09.24
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Soirée organisée en association avec le festival Extra! du Centre Pompidou à Paris et Labas, la séquence d’ouverture de la Saison de la Lituanie en France. Dans une soirée dédiée, Raimundas Malašauskas invite 18 artistes avec lesquels il a déjà collaboré auparavant : plasticien.nes, chorégraphes, musicien.nes, performeur.euses au sens large, créatrice de mode. C’est un regard sur son histoire, ses archives et ses multiples complicités artistiques, qui se sont manifestées dans le passé ou qui sont restées secrètes. Des gestes, des œuvres et des objets inédits exposés dans différents espaces du Centre Wallonie-Bruxelles et une improvisation en roue libre.
2 – Diane Prost – La folle et inconvenant histoire des femmes
La Nouvelle Seine – le 15.09.2024
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Une immersion drôle, détonante et décalée dans l’histoire des grandes muettes des siècles passés, les femmes ! Ce spectacle met en scène une jeune femme qui, à travers un livre d’histoire légué par sa grand-mère, décide de donner enfin la parole aux grandes muettes des siècles passés, les femmes. De la Préhistoire jusqu’au XXIème siècle, elle donnera vie à des personnages féminins, réels ou fictifs, hétérosexuels ou homosexuels, qui entre humour et engagement se feront les témoins de cette grande histoire oubliée des femmes, leur histoire.
3 – Mickaël Délis – Le premier sexe, ou la grosse arnaque de la virilité
Théâtre La Reine Blanche x La Scala – du 17.09.24 au 27.11.24
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Un homme sur scène épaulé par divers membres de sa famille, ses camarades de classes, son psy, ses exs, ses futur(e)s, des collègues, des élèves, offre le fruit de sa réflexion. Le condensé d’une existence en sept tableaux et à peu près le double d’anecdotes fondatrices, convoquées pour interroger le vertige d’un genre et tout ce qu’il implique d’impératifs. L’auteur s’est un peu emballé avec cette grosse phrase, la suite sera plus simple. Promis. De l’enfance à l’âge adulte, de l’oppression à l’émancipation, de la virilité abusive à une masculinité singulière, Le Premier Sexe est un parcours. Et un partage.
4 – Samuel Achache, Florent Hubert, Antonin-Tri Hoang, Eve Risser – La symphonie tombée du ciel
Athénée Théâtre Louis-Jouvet – du 18.09.2024 au 28.09.24
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Après leur exploration de la question de l’interprétation avec Concerto contre piano et orchestre, l’Orchestre La sourde s’attèle à créer une symphonie particulière : une symphonie dont chacun des mouvements serait façonné par les histoires, les récits de personnes volontaires qui ont raconté aux musiciens leurs « miracles », ces signes de l’invisible qu’ils ont perçu. À travers différentes rencontres en Ehpad, en prison, dans une école primaire ou encore en micro-trottoir, l’Orchestre a rassemblé des récits de vie pour composer une musique avec ces voix qui reconvoquent le souvenir de ces énigmes intimes, qui ont été comme un point de bascule dans leurs existences.
5 – Daniel-François-Esprit Auber – Le Domino Noir
Opéra Comique – du 20.09.2024 au 28.09.2024
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Juste avant de devenir abbesse, la nièce de la reine d’Espagne quitte le couvent incognito pour profiter une dernière fois du bal de Noël. Mais après la fête, elle ne peut plus rentrer, trouvant porte close. Elle va devoir, au cours d’une folle nuit, changer plusieurs fois d’identité, de plan… et pour finir, de vocation. Neuvième titre le plus joué à l’Opéra-Comique, Le Domino noir est l’emblème de son répertoire romantique, et fut aussi, d’après Berlioz, le meilleur ouvrage d’Auber, “léger, brillant, gai, souvent plein de saillies piquantes et de coquettes intentions”. En scène se succèdent travestissements et quiproquos, tandis que la partition combine pages espagnoles, ensembles enjoués et airs virtuoses.
6 – Carine Corajoud, Dorian Rossel – Tous les poètes habitent Valparaiso
Théâtre de la Tempête – 20.09.2024 au 20.10.24
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Parfois la réalité surpasse la fiction, elle est plus incroyable encore. De là à dire qu’elle se joue de nous, il n’y a qu’un pas ! Amatrice de matériaux textuels détournés, la compagnie helvète “Super trop top” s’est emparée d’une extraordinaire supercherie littéraire découverte au détour d’un article publié dans le journal suisse Le Temps. Mais qui est le mystérieux auteur du poème “Qui je suis ?”, cette ode à la liberté qui a enflammé la jeunesse chilienne sous Pinochet ? Ce sera la quête de Scott Blum, universitaire américain, et un peu la nôtre aussi le temps de la représentation. À qui appartiennent les œuvres une fois publiées ? La résolution de cette intrigue, construite comme une série fantaisiste et pleine de suspense, nous échappe et pourtant. Quand les mots peuvent enflammer les foules et faire vaciller les dictatures, impossible de douter du pouvoir de la fiction dans nos vies. Venez donc suivre avec nous les tribulations d’un poème à travers les époques et les continents. Un véritable polar du réel porté par trois merveilleux comédiens dans une scénographie qui elle aussi se dérobe sans cesse !
7 – Sam Karmann – Tant pis, c’est moi
La Scala Paris – du 21.09.24 au 29.06.25
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“Alors que j’étais parti pour raconter l’histoire romanesque de ma mère, nos conversations nous ont conduits vers des couches plus profondes, plus intimes. Jusqu’à lever le voile d’un secret de famille qui aura déterminé ma vie entière. Et moi qui croyais que j’étais devenu comédien par hasard.” – Sam Karmann
8 – Les portraits de Marina Otero – Kill Me & Fuck Me
Théâtre du Rond-Point – du 24.09.24 au 29.09.24
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Chorégraphe, danseuse et performeuse, icône de la scène alternative argentine, Marina Otero est le propre objet de sa recherche artistique. Avec Fuck Me, spectacle libre et jouissif, premier volet de son œuvre autofictionnelle intitulée Recordar para vivir (Se rappeler pour vivre), elle ausculte la notion de temps qui passe. Assise en bord de scène, elle convoque cinq “sex-symbols” masculins, vêtus uniquement de bottes et de genouillères, qui s’adonnent à un érotisme de cuir et de latex aussi burlesque qu’électrique. Avec Kill Me, Otero se propose de présenter différentes versions de ses œuvres jusqu’au jour de sa mort. Dans cette création, elle aborde sans filtre sa crise de la quarantaine, une période où, le cœur à vif, elle commence à filmer 24 heures sur 24 tout ce qu’elle fait, jusqu’au jour où elle s’effondre et où on lui pose un diagnostic psychiatrique.
9 – Gwenaël Morin – Quichotte, D’après Don Quichotte de la Manche de Miguel de Cervantes
Théâtre Paris-Villette – du 26.09.24 au 12.10.24
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Le metteur en scène Gwenaël Morin se lance à l’assaut du plus célèbre des romans picaresques, en inscrivant Quichotte dans un théâtre de la cruauté et de la sublimation des différences, vif et libre. Quichotte est le deuxième volet du cycle Démonter les remparts pour finir le pont, initié avec le Festival d’Avignon et inauguré avec un inoubliable Le Songe, présenté à La Villette à l’automne 2023. Ou comment raconter des histoires intenables qui nous libèrent.
10 – Cie La Furibunda – […] R.
Anis Gras – le 27.09.24 et 28.09.24
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[…] R. propose une exploration chorégraphique expérimentale des liens entre la respiration, la danse et la révolte, par l’émancipation collective des corps, entre activisme et free-parties. De la choréopolitique ou du somactivisme théorisé dans les années 70 aux joyeux corps dansants de Mathilde Caillard et des techno-grévistes actuels, […] R. interroge la possibilité d’une “armée d’amant·es” (Queer Nation) qui mèneraient une révolution dansée par-delà les frontières, usant de la “tendresse comme vandalisme” (Emma Bigé), et faisant scintiller ses joyeux et fragiles soulèvements collectifs au sein des ruines de l’ordre capitaliste. Pour respirer à nouveau : ici et ailleurs, à deux ou à mille, dans les fluctuations d’énergie, les involutions, les tremblements et les hésitations, par l’attention mutuelle et l’énergie collective ; au cœur de la nuit ou au bord d’une aube naissante ; entre le rêve et la rave.
Bonne rentrée !
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