Marguerite Duras – Savannah Bay et Le Shaga – Athénée Théâtre
Savannah Bay (Grande Salle)
À Savannah Bay, petite ville du Siam, une jeune femme de seize ans et un jeune homme inconnu ont vécu une passion amoureuse intense. Ils se rencontraient au milieu de la mer, sur une pierre blanche léchée par les vagues. Mais cette jeune femme est morte après avoir accouché. Suicidée, sans doute. Madeleine, sa mère, comédienne célèbre et aujourd’hui âgée, tente de se souvenir, face à une femme plus jeune qui la questionne sur l’événement, mais elle perd la mémoire. Entre réminiscences incertaines et affabulation, silences et immobilité, un dialogue s’instaure entre les deux femmes. Une seule certitude demeure : la pierre blanche de la rencontre des deux amants… Obsession de l’amour, de la mort, de la mémoire et de l’oubli, tous les thèmes chers à Marguerite Duras sont là, avec”le souvenir de l’amour quand il rencontre la mort et qu’il ne peut pas se vivre”.
Mise en scène, décors, costumes, lumières : Philippe Sireuil
Avec Edwige Baily et Jacqueline Bir
Du 4 au 26 novembre 2011
Tous les horaires
Tarifs : de 7 € à 32 €
Le Shaga (Salle Christian Bérard)
« Le Shaga est une pièce uniquement élaborée sur le langage.
C’est une langue qui n’existe pas et qu’une femme se met soudain à parler un matin en se réveillant. J’ai voulu faire une pièce avec des mots, à partir des mots, mais non pas une pièce de mots. J’ai voulu aussi démontrer ce que les idées reçues deviennent chez des gens dérangés psychiquement, qui parlent et que la parole entraîne. Lorsqu’on attaque une institution, comme celle du langage, on est dans la subversion. C’est une transgression, Le Shaga. Les écrivains n’en peuvent plus. On a envie de jouer avec les mots, de les faire servir à autre chose, et c’est ce que j’essaie de faire, de prendre un mot de le vider de son sens et de lui en redonner un autre. Au fond de tout cela il y a une intuition de l’absurdité et ça c’est comme dans Les Eaux et Forêts, c’est tout mon théâtre. Et à la fin du Shaga, il y a quelque chose comme une ouverture chez ces fous qui est infiniment plus juste que celle des autres. Leur mystère, c’est cette faculté fantastique de fabulation, qu’ils ont tous les trois. Là, ils décollent et ils vont très loin parce que le langage lui-même devient objet de dérision. » Marguerite Duras
Mise en scène : Claire Deluca, Jean-Marie Lehec
Avec Claire Deluca, Jean-Marie Lehec et Karine Martin-Hulewicz
Du 4 au 26 novembre 2011
Tous les horaires
Tarifs : de 7 € à 32 €
Athénée Théâtre de Louis Jovet
7, Rue Boudreau
75009 Paris
M° Opéra
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