Roman Cieslewicz – Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration
Annonçant l’exposition « Polonia. Des Polonais en France depuis 1830 », la rétrospective de Roman Cieslewicz (Lwow, 1930 – Paris, 1996) est construite autour de plusieurs œuvres acquises par la Cité. Des prêts appartenant à des collections publiques ainsi qu’à des collectionneurs privés, viennent compléter ce zoom sur quelques temps forts du parcours de l’artiste et les multiples domaines de son activité créatrice.
Dans les années 1950, Roman Cieslewicz contribue à la réputation de l’école polonaise de l’affiche et à la notoriété de cette forme d’ “art de la rue”. En 1963, il quitte son pays « pour voir comment [ses] affiches résisteraient à la lumière des néons en Occident » (cat. Pompidou, 1993). Il s’installe à Paris et obtient la nationalité française en 1971.
Manipulateur d’images, il expérimente les nombreux ressorts de son art. Son œuvre « explore et défriche, s’essayant à découvrir et à couvrir en une sorte d’all over des modes d’expression graphique » (préface de François Barré in Roman Cieslewicz, Paris, Pyramyd, 2004), mêlant sans cesse travaux de commande et recherches personnelles. Provoquer l’étonnement, frapper le regard pour mieux l’aiguiser, poser question, tels seront ses principes fondateurs.
Cieslewicz utilise le réel, c’est son métier, mais il le dépasse, et c’est là tout son génie. Nourri des leçons des maîtres constructivistes, inspiré par le pop art, le surréalisme et la société dans laquelle il a choisi de vivre, il compose une œuvre qui révolutionne la création graphique contemporaine. Sans jamais avoir cessé de travailler avec son pays natal, c’est à Paris qu’il s’éteint le 21 janvier 1996.
Cieslewicz oscille perpétuellement entre rêve et réalité, humour et tragique de la vie. Dichotomie que ce Polonais de Paris a fini par faire sienne dans une œuvre libre et singulière, sombre et enchantée.
Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration
Palais de la Porte Dorée (galerie Mezzanine Ouest)
293, avenue Daumesnil – 75012 Paris
M° Porte Dorée (ligne 8)
Tarifs : 5 euros et 3,5 euros
L’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans et pour tous le premier dimanche du mois.
Articles liés
Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins
18 novembre 1990. Florence Arthaud arrive dans le port de Pointe-à-Pitre à la barre de son trimaran et remporte la Route du Rhum, première femme à s’imposer dans une course en solitaire. Adolescent, je suis alors fasciné par cette...
Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître
Bananagun, originaire de Melbourne, partage “With the Night”, extrait de leur deuxième album “Why is the Colour of the Sky ?”, dont la sortie est prévue le 8 novembre via Full Time Hobby. Ce single au piano reflète le...
“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice...