Rock Dans Tous Ses Etats 2013 – Jour 2
Arrivé sur place en début d’après-midi, léger passage à l’espace presse avant de se rendre sur la scène G où se produisent les prometteurs Balinger.
Malgré une heure de passage pas vraiment idéale et quelques problèmes de son, les parisiens se tirent du traquenard avec brio et s’attirent les faveurs d’un public débarqué au compte-goutte. Comme toujours, Voices ouvre le bal gentiment avant de partir sur un bordel cataclysmique qui voit Thomas (guitare) s’énerver sur sa Fender couleur ivoire. Sympa, doué, Balinger mène bien sa barque avec des titres formatés pour devenir des tubes (All Alone, Reborn Again, Fire Burning) et se permet même une reprise audacieuse de Sixto Rodriguez (Rich Folks Hoax).
A quelques hectomètres de là, les groupes se succèdent sur les deux autres scènes (A et B) devant des festivaliers de plus en plus nombreux et enfin remis de la veille. Si Poni Hoax et Aufgang assurent des sets corrects, c’est bien du côté des Black Angels que les choses sérieuses commencent.
Portés par un son insoutenable de puissance, les texans surfent sur la vague du BJM et du Velvet sans concession et remportent les suffrages de cet après-midi ensoleillé. La nuit tombée, la rythmique de Sane est lancée pour accompagner la venue d’Archive, décidé à attaquer fort avec I’m Finding It So Hard. Possédés à l’image de l’historique Darius Keeler qui gesticule derrière son clavier, les anglais ne lâchent jamais la pression mais se révèlent bien trop tributaires des anciens titres (You Make Me Feel, Fuck U) pour convaincre sur la longueur.
Dans le même temps, Christine blinde l’espace de la scène “Gonzo” et c’est bien normal. Nico et Aeon Seven jouent -presque- à domicile et s’appuient sur une électro solide avec pour point culminant le génial remix d’Immigrant Song.
En bref, la teuf nocturne est lancée au RDTSE et continue avec les Sud-Africains de Die Antwoord qui ont l’air de bien s’amuser sur la scène B, vite prise d’assaut pour voir les dégénérés de Cape Town de près. Lancés par DJ Hi-Tek (déguisé en lapin), la team Ninja/ Yo-Landi Vi$$er coure partout, enlève ses fringues, invente des chorés improbables et improvise quelques mots en franglais histoire de gagner la foule. Aux alentours de minuit, les roadies d’Airbourne préparent minutieusement le concert final en essayant les instruments plusieurs fois, caméras sur la tête pour immortaliser l’instant…
Dans les clichés, on ne peut pas faire mieux. En dessous de l’immense toile floquée du nom du groupe, un mur du son de 24 enceintes Marshall occupe toute la longueur de la scène, ne laissant qu’un mince espace à la batterie au milieu. Jean troué, torse nu, Joel O’Keefe (chant/guitare) fait bouger sa tignasse sur les premiers accords du classique Ready To Rock qui provoque les premières vagues de pogos. Principe du show? Jouer le plus fort possible et réveiller les morts (Chewin’ The Fat, Back in the Game). Sur les planches comme sur la pelouse, la fête est totale et clôture le festival de la plus belle des manières. Comme quoi, le rock est toujours là en 2013.
Olivier Cougot
Photos par Benoit Darcy
Remerciements spéciaux à Nadine Simoni et Patrice Mancino
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