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Robert Indiana – Grand Palais

16 juillet 2012
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Grand Palais

Aimant se décrire lui-même comme « un peintre américain des signes », Indiana s’est fait connaître à l’échelle internationale au début des années 1960, grâce à son style distinctif qui associe le langage verbal et visuel de façon novatrice. Tirant son inspiration de l’abstraction hard-edge (un courant artistique froid et géométrique, caractérisé par des bords nets) mais aussi de panneaux de signalisation routière, d’enseignes de magasins, de flippers et de juke-boxes, il transforme le langage familier de la culture pop en compositions évocatrices et à l’esthétique sophistiquée. Indiana lègue un héritage important aux artistes contemporains qui utilisent le langage comme principal mode d’expression, mais aussi à ceux qui cherchent à étendre leur pratique au-delà des frontières traditionnelles des Beaux-arts et de la culture populaire. 

Cette exposition vise à rassembler un grand nombre de peintures et de sculptures les plus emblématiques de la carrière de Robert Indiana. Elle comprendra plusieurs de ses sculptures de jeunesse comme French Atomic Bomb (1959-60), Moon (1960) ou Marine Works (1960-62), des assemblages novateurs créés à partir de poutres en bois et de morceaux de métaux récupérés dans son quartier de Coenties Slip, à la pointe sud de Manhattan. Depuis les années 1960, le travail d’Indiana aborde souvent des thèmes politiques et sociaux, notamment ceux des droits civils et des mouvements pour la paix, comme dans ses oeuvres des séries Confederacy, Yield Brother et Peace Paintings. La mythologie américaine constitue l’un de ses thèmes récurrents, qu’il explore dans la série American Dream, débutée dans les années 1960 et achevée 40 ans plus tard. Ses Decade Autoportraits des années 1970 font partie de ses portraits abstraits les plus réussis, aux côtés de The Metamorphosis of Norma Jeane Mortensen (1967) et des Hartley Elegies (1989-94). Ses travaux de recherche sur les nombres (des formes à plusieurs facettes, ayant à la fois un sens personnel mais aussi un sens allégorique et culturel plus large) sont représentées dans des oeuvres telles que ses tableaux de la série The Exploding Numbers (1964-66) ou ses sculptures monumentales intitulées Numbers (1980/2001). 

Organisée autour de thématiques allant de la fin des années 1950 jusqu’aux années 2000, l’exposition s’achèvera par une présentation de LOVE, l’un des thèmes de prédilection d’Indiana. Seront également présentées des oeuvres que l’on peut considérer comme formatrices et annonciatrices du célèbre LOVE avec ses lettres empilées, comme Love is God (1964), ainsi que des exemples de motifs emblématiques avec différentes peintures mais aussi sculptures monumentales. En proposant tout d’abord aux visiteurs d’explorer les thèmes plus complexes de la carrière d’Indiana, cette exposition cherchera à fournir un nouvel éclairage et une réflexion plus approfondie sur l’une des figures marquantes de l’art moderne. 

L’exposition vise principalement à offrir une nouvelle évaluation critique de la contribution de cet artiste à l’art moderne et contemporain. Elle est l’occasion pour le grand public, qui connaît déjà son célèbre LOVE, de découvrir d’autres aspects de sa carrière, mais aussi d’encourager une réflexion plus nuancée sur la totalité de son oeuvre, aussi diverse que variée. L’exposition proposera au public plus de 75 oeuvres issues de différents musées et collections privées aux États-Unis et en Europe. Cet événement sera la plus grande exposition jamais consacrée aux peintures et aux sculptures de Robert Indiana. 

Aux mêmes dates au Grand Palais : 
– Bohèmes (du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013)
– Edward Hopper (du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013)

Robert Indiana

Commissaires : 
– Allison Unruh, historienne de l’art
– Laurent Salomé, directeur scientifique de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais 

Scénographie : Bill Katz assisté de Nicolas Adam 

Tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h
Nocturne jusqu’à 22h le mercredi 

Plein tarif : 11€ // Tarif réduit : 8€ (16-25 ans).
Gratuité pour les bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse, et jusqu’à 15 ans 

Grand Palais
Entrée avenue Winston Churchill
M° Champs-Elysées-Clemenceau

[Visuel : Vue depuis la Tour Eiffel, le Grand Palais, Paris, (France). Auteur : Gérard Ducher (user:Néfermaât). Licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 2.5 générique]

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