“Roads that make us” : une exposition du dessinateur britannique Mark Powell à la Loo&Lou Gallery
Du 12 janvier au 2 mars 2024, le dessinateur Mark Powell propose un corpus de nouvelles œuvres dans l’espace galerie, pour son exposition “Roads that make us”, après une première collaboration au printemps 2023 à l’Atelier Loo& Lou.
Né en 1980 en Grande-Bretagne, l’artiste anglais présente ses travaux les plus récents, des dessins au stylo à bille qu’il manie avec une précision photographique, tout en adaptant le trait à des fonds faits de cartes de territoire, cartes postales ou d’anciennes coupures de journaux. Ses œuvres, en majorité des visages d’inconnus aux traits aussi doux qu’anfractueux, se lisent ainsi à plusieurs niveaux.
Après une enfance difficile et un parcours mouvementé, Mark Powell s’inscrit à l’Université nationale anglaise de Huddersfield, grâce à une rencontre fortuite avec l’un des responsables, pour y étudier la peinture et le dessin. Il en sort diplômé en 2006. Par la suite, Powell peint de très grandes œuvres centrées sur les questions sociales, et voyage jusqu’aux États-Unis où il peint de larges fresques à Reno et Las Vegas. Lorsqu’il doit quitter Londres et un grand atelier qu’il partageait avec d’autres artistes, Powell réinvente alors sa pratique et se met à dessiner sur de plus petits formats. Les dessins au stylo Bic sur cartes vintage deviennent alors sa nouvelle “manière”.
Sa maitrise extrêmement minutieuse du stylo Bic trace les traits des considérations qui l’ont accompagné durant toute sa vie : en dessinant ces visages d’inconnus de magazines ou de passants dans la rue, Mark Powell souhaite en premier lieu inscrire des histoires inédites dans la grande Histoire, laissant au spectateur une appréciation imaginative de ces multiples vies. Pour lui, “chacun est le roi ou la reine de son propre monde. Tout le monde compte”.
Sur des cartes – géographiques, à jouer, postales – qu’il collectionne depuis de nombreuses années, Mark Powell développe sa topographie dessinée dans un rapport organique à l’archive. Premier et arrière plans confondent leurs reliefs, les rides souvent marquées du visage suivant les routes et tracés géologiques. À l’encontre d’un monde de plus en plus numérisé, l’artiste dépoussière ces objets tangibles en en faisant des supports dignes d’être accrochés aux murs des galeries, et raconte les chemins de notre humanité.
[Source : communiqué de presse]
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