Rétrospective Bernardo Bertolucci – Cinémathèque Française
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Prima della rivoluzione en 1964 interroge le rôle de l’intellectuel communiste. Tentation théorique (confronter Marx et Freud) et tentation esthétique (une fascination pour l’opéra) s’affrontent au cœur d’une œuvre qui adapte Borges (La Stratégie de l’Araignée) ou Moravia (Le Conformiste). Les rapports entre le sexe et la société sont au cœur de son énorme succès, Le Dernier Tango à Paris (1972). Le Dernier Empereur, Un thé au Sahara et Little Buddha sont d’ambitieuses fresques qui s’éloignent de l’Europe où il reviendra notamment avec Innocents, réalisé en 2003, et Moi et Toi en 2012, retrouvant ses obsessions premières.
Bernardo Bertolucci
Bernardo Bertolucci fait ses débuts au cinéma grâce à son ami Pier Paolo Pasolini qui lui propose de l’assister sur le tournage d’Accatone en 1961. Il réalise son premier film,La Commare secca en 1962, co-écrit avec Pasolini. Avec Prima della rivoluzione (1964), il réalise sa première oeuvre majeure et trouve son style : de longs plans, une photographie où l’éclairage est abondant. Bertolucci traite de la dualité que rencontre l’intellectuel italien dans l’après-guerre : le communisme est nécessaire après la période fasciste mais la révolution qu’il implique engendre la destruction d’éléments culturels. Le film remporte un large succès auprès de la critique. Après quelques films moins remarqués comme Partners (1968), il collabore ensuite avec Jorge Luis Borges et Alberto Moravia qui écrivent respectivement les scénarios de La Stratégie de l’araignée (1970) et Le Conformiste (1971). En 1972, avec Le Dernier tango à Paris, interprété par Marlon Brando, il connaît un immense succès et déclenche un énorme scandale. Le film mêle à la fois la mort et la folie, la violence et la sexualité. Sa réalisation suivante est 1900 (1976) qu’il met deux années à préparer. Le film est une fresque relatant la naissance du communisme italien et l’évolution des paysans du début du siècle aux années 1950. La réalisation et le casting de 1900 sont grandioses, pourtant le film est un échec commercial, particulièrement aux Etats-Unis. Ne voulant plus se lancer dans des super-productions, Bertolucci revient à des films plus modestes en réalisant La Luna (1979) etLa Tragédie d’un homme ridicule (1981). En 1987, il revient pourtant au film à gros budget avec Le Dernier empereur. Le film met en scène le basculement de l’Empire du Milieu vers le communisme. Tourné dans les décors authentiques de la Cité Interdite impériale, l’oeuvre est remarquable pour son esthétisme et son souci du détail. Cinéaste très éclectique, Bernardo Bertolucci se porte alternativement vers de grandes productions (1900, Le Dernier empereur, Little Buddha) ou des films intimistes (La Luna, Beauté volée,L’Assedio). Trente ans après Le Dernier tango, Bernardo Bertolucci retrouve le pavé parisien avec The Dreamers (2002) : une relation triangulaire teintée d’érotisme, à l’aube des événements de mai 1968.
Rétrospective Bernardo Bertolucci
Du 11 septembre au 13 octobre 2013
Tarif Plein: 6,50 € // Tarif Réduit : 5,50 €
Cinémathèque Française
51, rue de Bercy
75012 Paris
M° Bercy
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