Reporters sans frontières #71 : 100 photos de Brassaï pour la liberté de la presse
Il y 30 ans, RSF publiait le premier numéro de sa collection 100 photos pour la liberté de la presse. Cartier-Bresson, Lartigue, Doisneau, Ronis, Capa et beaucoup d’autres icônes de la photographie du XXe siècle se sont succédées à la Une… Un artiste manquait pour compléter cette impressionnante galerie. Maître incontesté des lumières de la nuit et inlassable arpenteur de Paris, c’est à Brassaï que l’hommage est rendu pour clôturer cette année anniversaire.
Pour la première fois, des photographies choisies parmi les archives familiales présentent un Brassaï sans frontières, qui a voyagé pour la presse internationale aux États-Unis, au Maroc, en Espagne… Des images rares qui n’avaient jamais été montrées ensemble.
Brassaï, c’est le nom que s’est choisi le Hongrois Gyula Halász pour signer ses premiers tirages, en hommage à son village natal de Brassó, dans les Carpates. Celui que rien ne destinait à la photographie y arrive sur le tard, d’abord pour illustrer ses articles – il écrit pour des journaux hongrois et allemands –, puis pour immortaliser les nuits parisiennes qui le fascinent. Dans les ruelles sombres, les cafés, les bals, les maisons closes, Brassaï, “l’œil vivant” de la photographie comme l’a si bien qualifié son ami l’écrivain Henry Miller, traque la beauté partout. À l’aise dans les soirées mondaines comme dans les bals populaires, fréquentant les artistes de Montparnasse et les canailles du quartier Italie, il a fixé pour l’éternité le Paris fiévreux des années trente.
“C’est pour saisir la nuit de Paris que je suis devenu photographe.” – Brassaï
Pour autant, Brassaï ne saurait être réduit à ces instantanés du Paname interlope. Comme on le sait, son objectif se braque aussi sur les travailleurs qui exercent, comme il le dit lui même, des “petits métiers”, sur les graffitis qui dévorent les murs de la capitale et qu’il élève au rang d’œuvres d’art, ou sur ses amis peintres, poètes, sculpteurs et écrivains.
Le portfolio d’une centaine de pages, séquencé en sept chapitres (Jour et nuit, Soirées, Canaille, Petits métiers, Artistes de sa vie, Surréel et Sans frontières) s’ouvre sur un avant propos du prix Nobel de littérature Patrick Modiano, qui nous offre une déambulation littéraire dans le Paris de Brassaï, prêtant intrigues et dialogues fictifs aux personnages immortalisés par le grand maître.
Avec les contributions inédites de : Laure Adler, journaliste, Dimitri Beck, directeur de la photographie, Denis Cosnard, journaliste, C215, artiste, Sophie Jacotot, historienne, José Lebrero Stals, directeur du Musée Picasso à Málaga, Philippe Ribeyrolles, neveu et filleul de Brassaï et un avant-propos du prix Nobel de littérature Patrick Modiano.
[Source : communiqué de presse]
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