Rendez-vous du 20 au 22 octobre au Carreau du Temple pour la 8e édition de la foire AKAA !
Pour sa 8e édition, la foire Also Known As Africa (AKAA), vous invite à découvrir, du 20 au 22 octobre, une sélection d’artistes de la scène contemporaine africaine aux pratiques artistiques variées.
Ici, nous faisons le choix de rassembler 4 artistes autour de la question transgénérationnelle qui est celle de la « Fierté Identitaire ».
Les siècles d’oppression en Afrique ont résulté en la nécessité d’explorer et de redéfinir son identité, son histoire. En s’exprimant sur ces notions, les artistes se libèrent et réaffirment leur fierté envers leurs racines.
Chaque individu possède une représentation de sa culture liée à son pays qui lui est propre bien qu’il vive en communauté. Ce rapport aux racines, inspire depuis plus de 60 ans, l’artiste sénégalais, Adama Sylla dans son travail photographique. Sylla adopte une démarche anthropologique en s’adonnant à une esthétique brute afin de capturer l’instant présent. Très attaché à sa ville natale, l’artiste constitue des archives de ses habitants de Saint-Louis, témoignant de l’évolution des modes de vie et du territoire sénégalais.
La narration de l’identité africaine a eu du mal à s’émanciper en raison de l’ingérence occidentale. Franck Lundangi (Angola, 1958) ne nous raconte pas l’Angola en guerre, qu’il a vécue personnellement, mais réussit à révéler un pays peuplé de créatures fantastiques liées aux histoires transmises depuis des siècles dans les récits oraux. Les créatures de Lundangi, prennent vie en révélant la beauté d’une grande richesse culturelle, tout en encourageant le spectateur à abandonner les stéréotypes pour se plonger dans les paysages évanescents de ses peintures.
L’identité se défend. Kika Carvalho lutte contre l’effacement de son identité : elle évoque la force de résistance de sa culture dans ses peintures. La peau de ses personnages est souvent bleue ce qui symbolise la traversée de l’océan Atlantique imposée à ses ancêtres. Ainsi, elle raconte les conséquences de l’histoire, les origines de la diaspora africaine au Brésil. L’artiste de 31 ans reprend des caractéristiques de ses racines africaines afin de favoriser la visibilité de la femme noire et sa place dans la société.
L’identité, c’est aussi la façon de définir son genre, son orientation sexuelle, sa foi. Haneem Christian, est un.e jeune poète visuel•le activiste non-binaire sud-africain•e qui donne de la visibilité aux communautés auxquelles iel appartient. Son regard bienveillant permet aux personnes LGBTQ+ photographiées de s’accepter et d’exprimer avec fierté qui ielles sont. Christian crée pour les générations futures, pour que chacun puisse s’identifier, se voir représenté, se sentir légitime d’exister tel qu’iel est. Comme nous le montre The Lover, nous sommes des êtres complexes et multiples : l’homosexualité et l’Islam peuvent avancer main dans la main.
Par la représentation de la pluralité et de la diversité contenue en chacun•e de nous, ces quatre artistes encouragent l’acceptation de soi, l’amour de sa culture et de son pays. Aujourd’hui, les voix se libèrent, s’imposent : de nouveaux chemins sont possibles.
[Source : communiqué de presse]
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