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Rencontre avec le collectif Pygments Records avant leur show à la JAVA

Briac Montet 6 avril 2023
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Aujourd’hui, à l’occasion de leur show à la JAVA jeudi 6 avril, nous allons à la rencontre du collectif de musiques électroniques Pygments Records. Après avoir fait en sorte que le centre d’art urbain Fluctuart devienne un lieu central de la fête à Paris pendant cet hiver, nous partons en savoir plus sur le label qui commence à faire du bruit dans la capitale…

Qui êtes-vous ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Pierre : La naissance de Pygments s’est faite il y a 3, 4 ans lors d’un festival où avec Augustin, nous nous étions dits : “Pourquoi pas nous ? Ça serait cool de faire notre propre festival d’ici 1 ou 2 ans”. Ensuite, je me suis retrouvé en colocation avec Augustin et c’est là où l’on s’est dit “Let’s go”. On a du temps, on va essayer de penser à quel festival nous aimerions faire. Puis on s’est dit qu’il nous manquait quelques personnes dans l’équipe. C’est là qu’on a commencé à ramener mon frère, Artifak, qui est artiste aujourd’hui dans Pygments et qui a aussi eu des expériences de trésorier et de vice-président dans diverses associations lorsqu’il était étudiant. Artifak nous a d’abord dit qu’il fallait se faire un petit nom avant de vouloir faire un festival. C’est à ce moment-là que l’on a commencé à développer un peu le projet Pygments, se placer sur la scène parisienne… On a commencé à démarcher des bars, des boites de nuit, pour faire des soirées. D’abord entre potes, pour le kiffe. On a donc ramené pas mal de nos amis dans l’équipe. Chacun est venu se mettre progressivement dans l’association afin que Pygments soit ce qu’il est aujourd’hui.

D’où vient le nom ?

Augustin : Quand on a commencé Pygments, l’idée de base était de remettre de la couleur dans un monde techno-house qui n’est pas forcément très coloré, surtout sur la partie techno. Pygments, de par les pigments, rappelle la couleur. Aussi, à l’époque, nous avions mis en place toute une DA autour de briques colorées, qui ne nous convient plus trop aujourd’hui. Mais finalement l’histoire de couleur est quand même restée. T’as qu’a voir le logo, la bannière etc, c’est toujours très coloré. Donc Pygments est resté ! De plus les gens trouvent toujours ce nom très cool, et on sait nous, à quoi cela correspond. On ne changera pas.

Pierre : et surtout c’était un nom qui était disponible.

Il y a aujourd’hui beaucoup de collectifs émergents sur la scène électro parisienne, qu’est-ce qui fait votre force vis-à-vis de tout ce monde ?

Augustin : On a envie de sortir des nouveaux artistes, des nouvelles pépites. Et pour ça, on sait faire plein de choses, et on veut se servir de ça pour les mettre en avant. C’est pour cela que PYGMENTS LAB existe avec les live streams.

Kojo-Kara : Avec le PYGMENTS LAB, nous cherchions aussi à rendre le live plus accessible aussi à des gens qui n’ont peut être pas encore mis un pied dans le monde de la musique, ou des artistes qui se pensent juste artiste. On marche beaucoup comme les comédie clubs en fait ! C’est un laboratoire, on mélange des trucs et on voit ce que ça donne. T’es pas obligé d’être la plus grande star de la musique électro pour venir jouer. Viens avec ton bagage artistique, même si c’est juste un petit baluchon et on va voir ce qu’on peut faire. Nous sommes juste des gens qui aimons faire de la musique. Donc faire de la musique avec des gens qui aiment faire de la musique, on aura déjà tout gagné. 

Comment est venue l’idée du Lab et de la retransmission en direct ?

Kojo-Kara : L’idée du live vient du fait que déjà, la plupart des gars de Pygments bossent dans la tech. Donc ils sont obligés de rajouter leur petit grain de sel. Si on en est là, c’est notamment grâce à cette vision des choses. Parce que sinon moi tu m’aurais foutu dans une cave avec deux vinyles et une platine vinyle, je t’aurais dis : “Et bah voilà, c’est ça Pygments !”. Ils ont donc rajouté une vision qui est bien plus numérique et actuelle. Le Lab a permis de mélanger tous ces trucs-là. On a très vite remarqué que Pygments était déjà un grand melting pot, un énorme mélange, et ce qu’on veut donner est aussi ce mélange-là. Vu qu’on n’avait pas d’expériences, l’idée du laboratoire où l’on teste des trucs, où l’on essaye de trouver la bonne recette fonctionnait encore mieux. Le côté Lab de Pygments vient vraiment de ça.

Augustin : Ce qui est cool, c’est qu’on propose à des artistes de rencontrer d’autres artistes. Pygments c’est aussi des rencontres avec du public. Pour beaucoup de DJ’s, c’est la première fois qu’ils jouent devant autant de personnes, comme sur Fluctuart par exemple. Je sais aussi que des liens se sont créés entre des artistes qu’on a invité à différentes soirées. On leur offre aussi l’opportunité d’échanger en tant qu’artistes.

Kojo-Kara : C’est ça, le but n’était pas d’ouvrir la porte qu’à Pygments, mais aussi à plein de gens derrière, d’essayer de faire rentrer le plus de monde. Nous sommes juste des gens qui aimons faire de la musique, donc viens on le fait ensemble et on y va !

Quels sont les éléments les plus importants dans une équipe aussi nombreuse pour maintenir une cohésion ?

Augustin : Ouais ! C’est une question que je me pose tout le temps. Déjà, j’ai l’avantage que dans mon métier, à côté de Pygments, j’ai l’habitude de gérer un produit, tout un monde qui gravite autour d’un produit. Ça m’aide beaucoup. Quand on est nombreux dans un projet qui se lance et qui est très actif, ce qui est important est de donner un maximum de vision aux gens, de leur donner des objectifs et de leur dire : “On part de ça, on veut avoir ça”. C’est marrant, il y a toujours une phrase que je retiens : “Il n’y a pas de vent favorable pour un bateau si tu ne connais pas le bon port.” 

Kojo-Kara : Ok le boss !! (Rires)

Augustin : C’est vrai, on en discutait il n’y a pas moins de deux jours avec Kojo-Kara, de la DA pour 2023. En ce moment j’essaye vraiment de ressortir à chaque pôle leurs objectifs personnels, et pour le collectif. Afin qu’ils soient vraiment motivés dès qu’ils ont du temps libre, d’aller sur Pygments afin que leurs objectifs se remplissent naturellement. Aussi la deuxième chose très importante c’est surtout de ne jamais avoir peur d’envoyer un message afin de vérifier que tout puisse se faire, que chacun à bien penser à telle ou telle chose. Tout le monde à ses activités à côté, mais il faut s’assurer qu’il n’y a pas de non-dits, de situations compliqués, ou de charges de travail trop importantes. Il faut être à l’écoute des gens, et être sur tous les fronts.

Pierre : L’entraide aussi, pour la cohésion c’est très important. Chacun peut aller aider dans un pôle si besoin, on est tous polyvalents.

C’est là où votre relation amicale est pertinente.

Augustin : Complètement ! On m’a toujours dit que faire un projet avec des potes est compliqué. T’es pas obligé de prendre les meilleurs amis du monde, mais je pense que si tu prends des gens bienveillants, qui sauront faire preuve de remise en question, qui ne vont pas rester fermé et monter au front face à une autre personne, ça le fait.

Une question de valeurs commune en quelque sorte. Par conséquent, qu’est-ce qui, pour vous, vous réunit tous sur la manière de travailler ?

Augustin : Il a deux valeurs que je vois. La première est l’envie de tester, il y a toujours cette envie d’aller chercher quelque chose d’autre, d’innover.

Kojo-Kara : Allez les membres de la tech ! (Rires)

Augustin : C’est un premier point. Ça se remet aussi beaucoup en question chez Pygments quand il peut y avoir un petit moment où un truc ne va pas comme on le veut. Le deuxième point est l’excellence. On est très pointilleux sur la qualité de chaque élément. On est aussi très accueillants je pense chez Pygments, Kojo-Kara ne va jamais se mettre en tête d’affiche si il faut qu’un artiste passe à telle heure, les artistes invités vont toujours passer en premier. C’est un truc qu’on essaye d’avoir : être accueillant, ne pas prendre la grosse tête, rester humble.

Jasmine : C’est vraiment une grosse colonie de vacances, c’est comme ça qu’ils m’ont intégrés dans leur groupe d’amis. Ce groupe d’amis avec des points communs, qui font tout pour essayer d’avancer au mieux, et qui passent des super bons moments ensemble.

Kojo-Kara : Il y a aussi ce côté de complémentarité qui est très important. Il y a des gens dans l’asso qui font des trucs que je serais incapable de faire et je suis heureux qu’ils soient là pour pouvoir faire ça. Le taff d’Artifak, en tant que trésorier par exemple serait impossible pour moi, et il met autant de cœur à l’ouvrage que moi quand je dégotte ou que je fais des sessions studio avec des artistes. Tout le monde est à sa tache et conscient de cette complémentarité, c’est comme ça aussi que ça fonctionne. 

© Pygments Records

Vous avez passé un vrai cap avec les événements sur Fluctuart. Maintenant, vous vous attelez le jeudi 6 avril prochain à la JAVA. Comment se prépare l’événement ?

Augustin : On travaille depuis plusieurs mois sur cet événement à la Java, car c’est une collaboration importante et un changement de statut pour nous. Cette soirée se déroulera en club et à une heure que l’on n’a pas souvent l’occasion d’explorer chez Pygments ! On a vraiment cherché les meilleurs partenaires pour notre première grande soirée dans un club parisien. Tout d’abord, on a trouvé un autre collectif qu’on apprécie beaucoup, Club Sauvage, puis on a sélectionné des invités très spéciaux. Etienne Nogues est une étoile montante de la Trance music, originaire de Rennes. On a également invité Hashish BB, un artiste complètement fou qui a déjà travaillé avec Bromance Records et monsieur monsieur, et qui va envoyer de l’eurodance et des sons Rave 2000. Avec une équipe aussi talentueuse et une direction artistique soignée, on a lancé notre campagne de communication la plus audacieuse, avec une qualité d’image exceptionnelle. Elle reflète parfaitement l’esprit de la soirée qu’on prépare et qui vous étonnera à coup sûr !

Dernier mot ? Il y a-t-il un sujet que nous n’avons pas abordé dont vous voudriez parler ?

Augustin : On peut dire qu’il y a beaucoup de choses en préparation sur Pygments, on ne va pas s’arrêter là. C’est important de suivre Pygments sur tous les réseaux, et venir aux prochains événements car ça va être du très très lourd ! Prochainement, la partie label va commencer à communiquer !

Kojo-Kara : Bientôt des releases ! Augustin, d’ailleurs, est-ce que bientôt nous nous ne lancerions pas sur Twitch ?

Augustin : Des nouveaux concepts arrivent sur Twitch oui ! On va passer sur des formats d’émission pour expliquer la musique, comment on en fait…

Kojo-Kara : Yes ! On va faire des jam au studio, inviter des artistes, pas mal de choses arrivent ; et les nouveaux événements ! Nous continuons sur Fluctuart, au Jo&Joe et sur leur rooftop qu’ils nous prêtent gentiment pour inviter des artistes.

Augustin : Et puis on vous tient au courant pour le Pygments Lab All-Stars et le premier anniversaire, qui arriveront en fin de saison ! On remercie aussi grandement Xavich et le Piège pour leur co-organisation sur les events à Fluctuart, sans qui ce ne serait pas possible et qui nous ont permis de bien avancer.

Jasmine : Des rencontres qui s’inscrivent dans la continuité de Pygments !

Rendez-vous le 6 avril à la JAVA et le 28 avril pour une nouvelle édition à Fluctuart.

La billetterie pour la JAVA est disponible juste ici !


Propos recueillis par Briac Montet

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