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“Louvre is my studio, street is my museum”, une exposition de Braco Dimitrijevic

29 mai 2009
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Dès le début des années 1970, Braco Dimitrijevic gagne une reconnaissance internationale avec ses séries “Casual passer-by”, d’immenses portraits photographiques d’inconnus placardés sur des façades et des panneaux dans les grandes villes d’Europe et des Etats-Unis. L’artiste a également détourné d’autres moyens utilisés pour rendre hommage aux personnalités en faisant construire des monuments à la mémoire de passants ou en installant des plaques en l’honneur de citoyens anonymes. Dès le milieu des années 1970, il commence à intégrer à ses installations des peintures originales, empruntées dans les collections des musées. Les “Triptychos Post Historicus”, réalisés dans de nombreux musées à travers le monde, constitue une harmonieuse synthèse entre l’art, les objets du quotidien et des fruits. La maxime de l’artiste ” Louvre is my studio, street is my museum ” (le Louvre est mon atelier, la rue est mon musée) reflète bien la double nature dialectique et transgressive de son oeuvre. Au cours des trente dernières années, Braco Dimitrijevic a réalisé pas moins de 500 “Triptychos Post Historicus”, avec des peintures allant d’une vierge de Léonard de Vinci au “Carré rouge” de Malévitch, dans de nombreux musées prestigieux parmi lesquels la Tate Gallery de Londres, le Louvre, le musée national d’Art moderne du Centre Pompidou, le musée d’Orsay, le Solomon R. Guggenheim Museum de New York ainsi que le Russian State Museum de Saint-Petersbourg. Aujourd’hui, c’est avec les collections du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole qu’il réalisera de nouvelles créations notamment à partir des oeuvres emblématiques de Fernand Léger et de Pablo Picasso. Au début des années 1980, Braco Dimitrijevic commence à réaliser des installations dans lesquelles sont confrontés des animaux et des objets ou des oeuvres d’art. Ainsi sont mis en parallèle deux modèles culturels, le modèle culturel occidental et le modèle offert par d’autres cultures qui vivent en harmonie avec la nature. Ainsi l’artiste constate : ” Si quelqu’un regarde la terre depuis la lune, il n’y a virtuellement aucune distance entre le Louvre et le zoo ”. Il propose une vision harmonieuse de la réalité débarrassée des classifications scientifiques rigides. En 1998, Braco Dimitrijevic a imaginé des installations dans une vingtaine de cages (lions, tigres, crocodiles, dromadaires et bisons) de la Ménagerie du Jardin des plantes à Paris. Plus d’un million de visiteurs avaient alors pu assister à ce troublant face à face, intitulé “Paris Zoo”. Dans son ouvrage théorique “Tractatus Post Historicus” publié en 1976, l’artiste définit son concept de “Post Histoire” comme ” le temps de la coexistence entre différentes valeurs et concepts, le temps de la vision sous des angles multiples, l’espace sans vérité finale ”. Ce concept anticipait largement la multiplicité des styles et des approches de l’art contemporain actuel. Cet ouvrage visionnaire, comme l’oeuvre elle-même de Braco Dimitrijevic, sont à l’origine de deux tendances qui dominent le discours artistique aujourd’hui : les pratiques critiques dans l’espace public et les interventions dans les collections des musées.

 

Du 16 mai au 16 août 2009*

Tous les jours de 10 h à 18 h, sauf les mardis. Fermé les 1er  janvier, 1er mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre et 25 décembre.

Entrée : 5 euros / Tarif réduit : 4 euros / Enfants de moins de 12 ans : gratuit / Entrée et visite guidée : 6 euros / Tarif réduit entrée et visite guidée : 4,50 euros / Visite guidée pour groupe adultes sur réservation : 5,50 euros par personne avant 18 h et 8 euros par personne après 18 h / Gratuité tous les 1ers dimanches du mois

Renseignements au 04 77 79 70 (lundi, mardi, jeudi et vendredi)

 

Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne

La Terrasse – BP 80241 – 42006 Saint-Etienne cedex 1
Tél. : 04 77 79 52 52
mam@agglo-st-etienne.fr

www.mam-st-etienne.fr

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