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Publication du rapport de la TEFAF sur le marché de l’art

4 avril 2014
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Publication du rapport de la TEFAF sur le marché de l’art

Le 4 avril 2014


De par son statut d’événement majeur du marché de l’art, la TEFAF est particulièrement consciente de l’importance économique de son secteur d’activité. Publié chaque année, le Rapport TEFAF sur le marché de l’art apporte un éclairage sur les secteurs les plus fastes du marché, mais aussi sur les moins prospères.

Dirigé par le Dr Clare McAndrew d’Art Economics, le rapport 2014 s’appuie sur les données d’Artnet et d’AMMA (Art Market Monitor d’Atron). Des éléments ont aussi été fournis pour des maisons de vente et des marchands d’art.

En 2013, la valeur globale du marché de l’art s’élevait à 47,7 milliards d’euros, soit un record depuis 2007. Le secteur regroupe 2,5 millions d’emplois et 308.000 entreprises réparties à travers le monde. En 2013, cette croissance, progressant de 8 % par rapport à 2012, est attribuée aux œuvres les plus chères, plutôt qu’au volume des transactions. Néanmoins, le volume des transactions a aussi augmenté en 2013, mais cette augmentation est moins importante que celle de la croissance en valeur.

Le rapport met tout particulièrement l’accent sur le succès rencontré par le marché américain, ainsi que sur la croissance rapide de celui chinois. En 2013, les ventes aux États-Unis ont représenté 38 % du marché, en valeur. La Chine atteint 24 %, en connaissant une faible croissance positive de 2 %, et le Royaume-Uni 20 %. La France (6 %), la Suisse (2 %) se voient octroyer une part significativement moins importante du marché, tandis que l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et la Suède atteignent moins de 1 %.

Ces chiffres particulièrement bas pour les pays de l’Union européenne sont expliqués par un marché stagnant. Néanmoins, si le Royaume-Uni est étiqueté comme « stagnant », il fait figure de cas unique dans l’Union européenne, étant globalement l’importateur et l’exportateur le plus important. En 2013, il a importé pour un total de 6,1 milliards d’euros, excédant les exportations, chiffrées à 5,8 milliards, légèrement devancé par les États-Unis.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont réalisé 69 % des importations mondiales — un chiffre s’expliquant par la capacité des deux nations anglo-saxonnes à attirer une demande à la fois internationale et domestique. Avec une part de 8 %, la Suisse reste un acteur mondial important en termes d’importation. En parallèle, les exportations mondiales ont augmenté de 25 % depuis 2012, pour atteindre un nouveau record de 18.0 milliards en 2013.

L’analyse se penche également sur les structures qui ont permis de réaliser ces résultats. En 2013, les ventes privées réalisées par les marchands et par les autres acteurs ont représenté une part de 53 % des transactions, contre 47 % pour les ventes publiques. Une attention toute particulière a été donnée aux ventes en ligne, qui représentent 1 % de l’ensemble des transactions effectuées dans les maisons de ventes de première catégorie. En 2013, on a estimé que ces ventes avaient dépassé 2,5 millions d’euros, soit environ 5 % des ventes globales d’art et d’antiquités.

Parmi les différentes catégories, celles de l’après-guerre et de l’art contemporain demeurent des segments clés du marché, totalisant 46 % en valeur et 44 % en volume, un marché en hausse de 11 % en valeur à 4,9 milliards d’euros pour les ventes aux enchères, et de 6 % en volume.

Après une forte reprise en 2011, le marché de l’art moderne a connu une certaine stagnation en 2013. Le secteur demeurait le plus important sur le marché de l’art jusque 2006, avec une part de 36 %, avant de se faire détrôner par celui de l’après-guerre et de l’art contemporain. Populaires dans les années 1980, les impressionnistes et les postimpressionnistes ont représenté 13 % du marché global, tandis que les Maîtres Anciens représentent 10 %, avec une baisse  en valeur de 7 %.

En 2013, 32 millions de millionnaires ont été dénombrés à travers le monde, 42 % étant établis aux États-Unis. Parmi ces derniers, 600.000 sont collectionneurs, c’est-à-dire moins de 2 % de la population totale des collectionneurs.

Si le rapport apporte des éléments à propos des entreprises et de l’emploi généré par le marché de l’art, il dévoile aussi ses dépenses, qui s’élèvent à 3,2 milliards pour la publicité et le marketing en 2013, représentant 26 % des dépenses totales. Les maisons de ventes ont réalisé 79 % de ces dépenses. La seconde dépense la plus importante concerne les marchands, et est liée aux dépenses effectuées pour les foires, qui se montent à 1,9 milliard d’euros.

Art Media Agency

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