“Promised Land” la nouvelle exposition d’Inigo Sesma – PDP Gallery
Inigo Sesma un artiste aux origines urbaines, symbole d’une nouvelle génération espagnole et d’un retour de la figuration ; un atelier en mouvement, comme une nouvelle pratique contemporaine de la peinture. Découvrez son exposition Promised Land du 17 octobre au 1er novembre.
La peinture de l’artiste basque est marquée par son expérience américaine, où tous ces lieux, de l’Ohio à l’Arizona par le Missouri, “alimentent ma narration et mon envie de retranscrire cette esthétique et atmosphère si particulière”. Son processus de création prend naissance dans le voyage, la réalisation de photos sur place et une obligation d’observer par lui-même. Les tableaux sont ici des cartes postales renversées d’un monde devenu autre où la relation humaine est comme effacée, avec des rares personnages esseulés et mélancoliques. Avec toujours plus de force géométrique, son travail se partage et se ressent. C’est la force et la minutie de ses compositions qui permet à chacun de s’approprier l’instant.
L’exposition Promised Land est le résultat de cette exception américaine. Inconsciemment, Inigo Sesma est peut-être l’un des derniers à goûter au “Nouveau Monde” et il désire le partager tel qu’il le voit : rêve contre réalité. C’est un retour aux premières tendances figuratives américaines, aux suites du Vendredi noir de 1929, entre régionalisme et réalisme social. Il perpétue ainsi à sa façon la tradition d’une peinture ancrée dans le fait social qui, bien que porté par un certain romantisme et une vraie maîtrise picturale, a le souci de regarder les vérités du pays en face : une communauté et une culture américaine plus diverse et divisée que jamais avec l’élection présidentielle du 3 novembre en juge d’une paix précaire.
Dans ce nouveau monde annoncé partout, rien de si nouveau mais une génération dont Sesma fait partie. Une génération qui est consciente de l’obligation de penser différemment et de ne pas “utopiser” d’autres terres promises. C’est le mythe même du rêve américain qui est en question ; le fondement d’une société construite autour de la possibilité de sortir de sa condition contre la réalité d’un système souvent destructeur et éclaté ; un monde industriel à l’abandon ou subsiste malgré tout cette part de rêve, que Sesma comme d’autres viennent inlassablement chercher.
Il existe surement une terre promise, peut-être, n’est-elle que peinte forte, en tout cas, je l’espère, de l’addition d’individus plus que de la force de manipulation de l’image.
[Source : communiqué de presse]
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