Prix d’art urbain Pébéo-Fluctuart 2022 : à la rencontre de Aehso
À l’occasion de la 6e édition du concours international d’art urbain Pébéo-Fluctuart, dédié aux artistes émergent.e.s de la scène du street art, nous avons rencontré l’artiste Aehso, l’un des 25 finalistes exposé sur Fluctuart du jusqu’au 20 août.
Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre pratique artistique ?
Adrien Ledoux, je suis né en France en 1990, je me définis aujourd’hui comme artiste visuel.
J’ai commencé en 2005 en pratiquant le graffiti et le travail de la lettre en équipe. Puis après une formation aux Arts Décoratifs de Paris, mon travail s’est ouvert à de nouvelles références, rencontres et pratiques. Il allie maintenant mon bagage en Design et mes affinités pour les arts plastiques et la peinture de grand format. Mes interventions mettent en dialogue espace et abstraction, en utilisant un vocabulaire formel propre que je travaille en atelier en amont, que ce soit sur toile ou sur ordinateur.
Que souhaitez-vous exprimer à travers votre travail ?
Dans mes compositions, j’aime jouer avec les échelles et les média, afin de donner à voir l’incidence de la lumière sur les formes et les couleurs, à la fois au niveau visuel, mais aussi corporel, lors du déplacement face à mes peintures. Mes productions et réflexions abordent la réalisation de projets in situ, le plus souvent dans l’espace public. Je prends toujours en compte le contexte d’intervention et questionne pour chaque projet le processus de création. Je souhaite par ce travail, inviter les personnes à poser un nouveau regard sur les espaces dans lesquels j’interviens.
Quelles sont vos sources d’inspiration en tant qu’artiste ?
Je dirais que l’ensemble de la vie quotidienne est une source d’inspiration. Qu’il s’agisse d’une lumière sur une architecture, d’un accident sur un écran publicitaire, d’une rencontre, d’une lecture, d’une sortie en mer… J’ai vécu dix années enrichissantes à Paris. Depuis le second confinement, je suis retourné vivre et travailler où j’ai grandi, au bord de mer. Un retour aux sources face à l’horizon bleu, loin du tumulte parisien. Je pense que mon travail s’inspire de ces deux environnements et cherche son équilibre.
Y a-t-il un échange ou une rencontre qui vous a particulièrement marqué au cours de votre carrière ?
Il n’y en a pas une particulièrement, chaque rencontre ou échange m’ont amené à me remettre en question et à questionner ma pratique.
Qu’est-ce qui vous a poussé à candidater à ce Prix d’art urbain ?
J’ai commencé mon travail d’atelier lors de ma résidence à la Cité Internationale des Arts en 2020. Dans un contexte particulier de pandémie, j’ai profité de ce moment hors du temps pour expérimenter et questionner de nouveaux supports pour peindre. Il était important pour moi aujourd’hui de présenter ce travail d’atelier publiquement. Je connaissais ce prix d’art urbain et je voulais soumettre une œuvre cette année à un jury connaisseur ainsi qu’aux visiteurs de Fluctuart.
Pouvez-vous nous parler de la pièce présentée dans le cadre du Prix ?
Cette toile fait partie d’une série nommée FRAGMENT, une des premières pièces peintes, d’un projet plus large que je mène depuis 2019. On y retrouve un jeu de textures au gesso, faisant écho au support du mur ; la rencontre entre un vocabulaire géométrique, fait de courbes et d’aplats, et un vocabulaire de textures et de gestuelles. Jouant sur les contrastes, superpositions de formes, lignes et textures, cette toile révèle la poétique d’un dialogue entre formes organiques et lignes géométriques.
Découvrez l’univers de Aehso et suivez son travail sur son compte Instagram.
Vous pourrez découvrir les œuvres des 25 artistes finalistes du concours Pébéo dans une exposition inédite jusqu’au 20 août 2022 sur Fluctuart.
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