Poem Island – Espace Montblanc
L’exposition Poem Island qui explore la filiation entre le geste, le trait, la trace et la mémoire à travers le travail de sept artistes et designers, se tient du 1er février au 1er avril 2010 dans le nouvel espace Montblanc, 7 rue de la Paix, à Paris. La place Vendôme et la rue de la Paix dessinent les contours d’un îlot historique au coeur de Paris. Poem Island se positionne au coeur de cet îlot.
« Poésie » du grec poiêsis signifie création. Poem Island émerge d’un espace temps que l’exposition éclaircira autour d’oeuvres choisies. L’exposition pose son regard sur une création contemporaine qui évoque et interroge la parenté entre le geste, le trait, la trace, la mémoire et le symbole. Les artistes contemporains sont les héritiers d’un abondant patrimoine artistique et littéraire qui, depuis l’Antiquité, associe la poésie au sacré. Elle aurait pris la forme d’un décodeur de l’immatériel. À travers une approche poétique, le geste méditatif ou automatique, provoque le trait, qui devient chez l’artiste la marque mémorielle du passage de sa main. Poem Island explore ce moment du passage à l’acte. Ce laps de temps entre l’invisible et le visible, l’immatériel et le matériel. Un espace vide où s’apprivoise le geste.
Un espace qui se remplit et se métamorphose pour y laisser une empreinte et y déposer une mémoire. Il concrétise ici l’abstrait et symbolise le concret. Poem Island évoque cette filiation entre la trace et son aura. L’artiste plasticien et le designer créent, comme le poète, des émotions avouées et inavouées, assouvies et inassouvies, dont la clef de lecture est très souvent tapie dans ce bref instant du choix. À l’image de Guillaume Apollinaire qui, développe ses poèmes par des essais graphiques appelés Calligrammes qu’il publie en 1918, de Pablo Picasso qui dessine instantanément, en 1949, des Light drawings dans le vide à l’aide d’une lampe torche devenue crayon de lumière, aujourd’hui repris par le Robot drawing with light du designer Nils Volker, ou encore les Sketch Furniture de Front. Tous empruntent au mouvement le geste, sa dextérité et sa fragilité pour capturer le sens de leurs actes créatifs.
Si l’histoire renouvelle les mediums, les formats et les techniques, le geste quant à lui façonne toujours un trait, une trace, un mot, une création, une mémoire. Ensemble, ils composent un souvenir poétique qui confère à celui qui le saisit, le décrypte ou le fantasme, des pouvoirs de lectures illimitées.
Exposition pour le « 7, rue de la Paix » – Paris – Montblanc
Une proposition d’Olivia de Smedt & Benjamin Loyauté
Avec PIERRE BISMUTH STEFAN BRÜGGEMANN THOMAS FEICHTNER KOLKOZ PHILIPPE MALOUIN FORREST MYERS ANGELO PLESSAS
Jusqu’au 1er avril 2010
Du lundi au samedi de 10h30 à 19h00
Informations : 01 58 62 48 52
Entrée libre
Espace Montblanc
7, rue de la Paix
75002 Paris
Métro Opéra (ligne 3, 7 et 8) ou Madeleine (ligne 8, 12 et 14)
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