Plongez dans les univers intimes de Laura Tolen et Léa Toutain dans l’exposition “Intimités”
L’exposition Intimités est née de la collaboration des galeries Millenn’Art et Artdib qui partagent la même volonté de représenter les talents artistiques de la scène émergente. Du 10 au 25 mars, l’exposition Intimités présente au 39 rue Chapon, Paris 3e, fait dialoguer deux artistes femmes : Laura Tolen, artiste franco-camerounaise, et Léa Toutain, artiste française, toutes deux nées à la fin des années 90.
Issues de l’atelier de peinture de Tim Eitel aux Beaux-arts de Paris, les deux artistes construisent leurs travaux à partir du passé et du présent, de souvenirs et de solitudes quotidiennes. Principalement inspirées de photographies, ces deux jeunes femmes artistes nous invitent à contempler leurs univers intimes.
Un parallèle de temporalité s’inscrit dans le travail des deux jeunes femmes. Tandis que Laura est en quête de son passé, Léa nous ancre dans le présent en nous plaçant en tant que spectateur actif d’une scène quotidienne.
Laura travaille sur la construction et la transmission de la mémoire, et le rôle qu’elle joue dans les relations intergénérationnelles au sein de la famille. À partir de vieilles photos, elle reconstitue à travers ses œuvres une histoire familiale mi-réelle, mi-fictive en faisant exister différentes générations au même moment dans le même lieu, alors qu’elles ne se sont en réalité jamais côtoyées.
D’un autre côté, l’intimité est un sujet de prédilection dans le travail de Léa, en représentant des situations où ses semblables se plongent dans des activités absorbantes ainsi que des intérieurs évoquant à la fois la présence et le passage de ses contemporains. Elle opère une mise à distance, entre regard d’observation et doux voyeurisme de son entourage. L’intimité se définit par ce qui est “intérieur et profond, une liaison étroite et familière”. Chacune, avec beaucoup de douceur, nous livrent ce caractère intime dans leurs œuvres.
Survolés d’un voile transparent, les dessins et peintures de Laura nous révèlent une temporalité composée de ses souvenirs et rêves enfantins. À l’image d’un arbre généalogique fictif, ses œuvres apparaissent comme un support de sa quête identitaire. Les expressions mi-réelles, mi-fictives des personnages, méticuleusement dessinées, renvoient le spectateur vers une temporalité indéterminée, dévoilant une intime nostalgie. Enfin, sa palette de couleurs, d’un doux pastel, nous livre son monde onirique.
Habitées par une atmosphère mélancolique, les peintures de Léa plongent le spectateur dans le reflet de sa propre solitude quotidienne. L’ennui, le sommeil et la contemplation deviennent des sujets de réflexions pour cette jeune artiste, qui met en lumière sa propre intimité et celle des autres dans des intérieurs communs et familiers. S’inspirant elle aussi de photographies, mais de son quotidien, elle crée une réalité sans ébauche, grâce à ses touches de peinture fluides et spontanées. Ses couleurs moroses rappellent la persistance de notre quotidien et la solitude constante de l’être humain.
Laura et Léa nous adressent une définition contemporaine de l’intimité, à la fois fondée sur les souvenirs d’une nostalgie familiale et les impressions engourdies du quotidien. Chez l’une, une technique minutieuse illustrant l’importance de la recherche du passé et chez l’autre une application vive représentant l’urgence du moment présent.
Vernissage le jeudi 10 mars à 19h
[Source : communiqué de presse]
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