Place du marché 76 – théâtre de Gennevilliers
Place du marché 76 au théâtre de Gennevilliers Texte et mise en scène de Jan Lauwers & Needcompany Avec Grace Ellen Barkey, Anneke Bonnema, Hans Petter Dahl, Julien Faure, Yumiko Funaya, Benoît Gob, Sung-Im Her, Romy Louise Lauwers, Maarten Seghers, Jules Beckman, Catherine Travelletti, Jan Lauwers et Elke Janssens Du 3 au 8 mars 2015 Tarifs : de 7€ à 24€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 41 32 26 26 Durée : 2h15 Théâtre de Gennevilliers |
Du 3 au 8 mars 2015
Sous les pavés d’un village, l’horreur est à l’œuvre. Printemps, été, automne, hiver : sur la Place du marché, ce qu’il restait de civilisation cède sa place au cauchemar. Le diable habite la maison du voisin. La bête immonde est loin d’être morte. Place du marché 76 est une métaphore de ce qui se passe en Europe, affirme Jan Lauwers, auteur et maître d’œuvre d’un spectacle à traverser avec lucidité. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=Ywt0MlgNgyI[/embedyt] Au début, on s’extasie devant la carte postale : voici un village, charmant, et voilà ses habitants, que soudent un drame commun. Un an plus tôt, une explosion de gaz a décimé la population. 24 morts dont 7 enfants y ont laissé leur peau. Mais à l’heure de sa commémoration, la tragédie n’a pas dit son dernier mot. Tandis qu’autour d’une fontaine sans eau et bientôt trempée de sang, les survivants esquissent le fragile tracé d’une solidarité recomposée, des catacombes remontent d’autres vérités. Jan Lauwers gratte les cicatrices et fait saigner les plaies. Il orchestre un chaos mortifère dont l’énergie est contagieuse. Musique pop et couleur électrique, chansons live, acteurs survoltés : le plateau est irrésistiblement joyeux quand l’histoire, elle, se révèle monstrueuse. Une paralytique, une noyée, un pendu, un violeur, un inceste, un assassin, des victimes, des lâches, des complices et des bourreaux, les saisons passent et la place pue de plus en plus sous l’effet de son quotidien retourné comme un gant et exposé dans son abjecte monstruosité. C’en est fini de la carte postale, bienvenue en enfer. Il semble avenant, il parait chaleureux, jaune en été, blanc en hiver. Bien tapi dans les silences, il se prélasse à l’ombre de nos aveuglements, se la coule douce dans nos surdités. Ce conte cruel de Jan Lauwers est un cri de Cassandre hurlant sa vigilance devant les démons qui menacent l’Europe. [Visuel : © Wonge Bergmann; Source : communiqué de presse] |
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