0 Shares 1196 Views

Pieds nus dans le parc – Théâtre Essaïon

11 juillet 2011
1196 Vues
Pieds_nus_dans_le_parc_-_Theatre__Essaion
Pour Paul, qui le découvre pour la première fois le jour de leur installation, c’est l’enfer ! Impossible pour lui de travailler dans cet appartement inconfortable, d’autant qu’il doit plaider sa première affaire dès le lendemain matin… Bref, Corie s’émerveille tandis que Paul déprime à vue d’œil ! Pourtant, rien ne se passe comme prévu : leurs meubles n’arrivent toujours pas, leur nouveau voisin cherche visiblement à squatter, la mère de Corie (qui passe un peu trop souvent pour s’assurer que nos deux tourtereaux ne manquent de rien !), aurait tendance à prendre racine… 

À peine rentrés de leur nuit de noce, ils sont brutalement plongés dans la réalité d’une vie à deux, au sein d’un immeuble de fous ! Toute cette effervescence va bientôt se transformer en un surréaliste cauchemar ! 

Pétillante, drôle et enlevée, cette comédie est interprétée par 5 comédiens survoltés dans une mise en scène musclée… 

En quelques mots …

Pieds nus dans le parc – Barefoot in the park, de Neil Simon – a été présenté pour la première fois au public sur la scène à Broadway en 1963.

Elle propulse l’auteur au firmament de la célébrité et il adapte la pièce en 1967 pour sa première contribution importante au cinéma américain. Le film battit tous les records de longévité à l’affiche du Radio City Hall avec Robert Redford et Jane Fonda en tête d’affiche. En France, c’est André Roussin qui signa l’adaptation pour le théâtre, en 1965. Avec Jean-Pierre Cassel et Mireille Darc, dans une mise en scène de Pierre Mondy. Pieds nus dans le parc est un chef d’oeuvre de la littérature contemporaine. C’est une comédie romantique, un véritable “boulevard” à l’américaine, plein d’humour et d’amour, et de personnages hauts en couleur. Une plongée dans les années 1960, en fanfare! Désopilante, la pièce offre au spectateur 1h30 de plaisir théâtral.

Pieds nus dans le parcest une comédie romantique légère qui a pour lieu le New York de la fin des années 60. À l’époque, l’Amérique insouciante vivait son âge d’or, car tout semblait possible; il y avait du travail et on pouvait y fonder une famille – gages d’une vie heureuse : l” « american way of life » érigée en « american dream ». Les moeurs puritaines s’effaçaient alors, à mesure que les années 70 approchaient. Le rock avaient ouvert la porte au courant hippie et, pour toute une génération, c’est la période la plus «libre » de l’histoire américaine.

Le message de la pièce demeure : c’est l’amour qui renverse les différences et permet aux extrêmes de s’attirer. Situer la pièce incidemment dans cette fin d’années 60 autorise la distance qui permet au spectateur de rire de la situation rencontrée et de s’identifier quand même totalement aux acteurs de la pièce.
On se reconnaît très bien dans Corie, jeune mariée charmante, au caractère bien trempé et à la fantaisie débridée. Mais aussi dans Paul, son jeune mari, qui lui offre un pendant aux antipodes de ses aspirations : il est sérieux! Et j’aime ce décalage entre eux, car j’ai l’impression tenace que toutes ces petites différences qu’il peut y avoir entre deux êtres, ces aspérités qui nous singularisent, sont justement les points d’achoppement autour desquels se jouent les rencontres, et s’entourent deux coeurs. Une ode à la tolérance, dans laquelle chacun peut se reconnaître.
Fraîche, légère, sentimentale et drôle, cette pièce est une friandise délicieuse qui a aussi suscité en moi une réflexion sur les rapports humains. Pour que ces questions trouvent écho en chacun de nous, j’ai pris le parti d’une mise en scène épurée où le texte et la lumière habillent chaque scène de son propre climat. J’ai axé mon travail sur les acteurs et la direction d’acteur; point de départ d’une exploration toujours plus riche et profonde de l’être humain, instrument incontournable pour faire raisonner l’inconscient collectif.
Ce spectacle a été conçu de telle sorte qu’on puisse le transporter partout, une plage, dans un appartement, sur la lune et pourquoi pas dans un théâtre!”
Yann Coeslier

Pieds nus dans le parc

De Neil Simon

Traduit et adapté par Julie Sibony et Steve Suissa
Mis en scène par Yann Coeslier

Avec Carole Nourry, Raphaël Mondon, Marie-Laure Aubril, Philippe Pasquini, Gaspard Legendre

Du 25 août 2011 au 22 octobre 2011
Du jeudi au samedi à 21h30

Durée : 1h40

Théâtre Essaïon
6, rue Pierre au Lard
75004 Paris

M° Hôtel de Ville / Rambuteau

www.essaion.com

Articles liés

Les expos photos à voir ce printemps
Art
135 vues

Les expos photos à voir ce printemps

À côté des stars Robert Doisneau, Sebastião Salgado et Richard Avedon, cette sélection donne aussi la part belle à l’émergence, la photographie africaine ou des thématiques actuelles. Robert Doisneau au Musée Maillol (Re)découvrez l’œuvre de Robert Doisneau, après des années d’absence...

“Je ne sais pas qui je suis mais un jour peut-être” de Solène Zantman au Théâtre El Duende
Agenda
90 vues

“Je ne sais pas qui je suis mais un jour peut-être” de Solène Zantman au Théâtre El Duende

Dans un monde à la dérive, un spectateur rêve d’une chanteuse qu’il vient admirer tous les soirs dans un obscur cabaret. S’y retrouvent également une journaliste et son cameraman qui cherchent de nouveaux sujets et décident, un jour, d’interviewer...

“À l’air libre” le nouveau spectacle de Laurent Balaÿ au Théâtre du Temps
Agenda
96 vues

“À l’air libre” le nouveau spectacle de Laurent Balaÿ au Théâtre du Temps

Laurent Balaÿ est de retour avec son nouveau spectacle À l’Air Libre! Après le succès de son seul en scène De l’Air ! autour de son parcours de comédien, il revient avec une nouvelle galerie de personnages aussi attachants que drôles,...