0 Shares 1022 Views

Philippe Mouratoglou se consacre à Fernando Sor à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet !

30 avril 2019
1022 Vues

Photo Maxim Francois

Actif depuis plus de quinze ans sur les scènes du classique puis des musiques improvisées, le guitariste Philippe Mouratoglou n’oublie pas que l’improvisation s’enracine profondément dans le répertoire historique du luth et de la guitare classique.

Après avoir abordé au disque John Dowland, Francesco de Milano et Toru Takemitsu (Exercices d’évasion, 2013) mais aussi Benjamin Britten et Leo Brouwer (D’autres vallées, 2016), son album de mélodies avec la soprano Ariane Wohlhuter (Mélodies et Lieder, 2017) l’imposait comme un maître de la transcription, un art d’autant plus difficile qu’il s’attache à des œuvres aussi harmoniquement raffinées que celles de Franz Schubert et Gabriel Fauré.

L’album (Label Vision Fugitive/ L’Autre Distribution) qu’il consacre aujourd’hui à Fernando Sor, son premier récital monographique, n’est ni un retour en arrière, ni un manifeste pour « moderniser » quoi que ce soit : l’œuvre de Fernando Sor (1778-1839), constituée pour une grande part de pages didactiques, est à la fois familière aux jeunes guitaristes commençants, qui n’ y trouvent guère d’obstacles techniques infranchissables, et chérie par les interprètes les plus aguerris pour les beautés secrètes et les trouvailles étonnantes qu’un musicien exigeant sait y trouver. Lumière mozartienne unique dans la cohorte des compositeurs-guitaristes de son époque, Fernando Sor est l’auteur d’une musique immédiatement séduisante mais secrètement profonde, et pour ces raisons mêmes plus classique que romantique, un peu à la manière de la poésie de Verlaine, si paradoxalement moderne sous ses atours anciens.

Le petit monde de la guitare classique, si longtemps victime — un peu consentante, il est vrai — de son isolement  au sein du milieu musical, a heureusement beaucoup changé depuis quelques décennies, sous l’impulsion de quelques personnalités inspirées comme le regretté Roland Dyens. En revisitant l’œuvre de Fernando Sor, le Bien commun de tous les guitaristes d’hier et de demain, Philippe Mouratoglou continue son chemin de passe-muraille.

[Source : communiqué de presse]

Articles liés

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
Agenda
124 vues

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune

A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Agenda
111 vues

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins

Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Agenda
111 vues

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”

Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...