0 Shares 1070 Views

Philippe Cometti et Dominique Quessada – Etres interdimensionnels (entre 2 et 3)

2 juillet 2015
1070 Vues
cometti

Etres interdimensionnels (entre 2 et 3)

De Philippe Cometti et Dominique Quessada

Jusqu’au 23 août 2015

Tarifs: entre 4.5€ et 8€

Maison Européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
M° Saint-Paul

www.mep-fr.org

Jusqu’au 23 août 2015

Jusqu’au 23 août 2015, Philippe Cometti et Dominique Quessada présentent “Etres interdimensionnels (entre 2 et 3)” à la MEP. 

Il y a la dimension 2, et il y a la dimension 3. Le plat et le volume.

Nous avons l’habitude de concevoir les formes selon des modalités qui semblent s’exclure : soit une chose appartient au registre de la longueur et de la largeur, soit elle s’inscrit dans le domaine tridimensionnel. Ce qui est l’un ne saurait être l’autre.

Pourtant, si on la sort de l’abstraction par laquelle elle est usuellement cernée, une image, qu’elle soit photographie ou peinture, par sa matérialité même, n’est pas dépourvue d’épaisseur. De même, une sculpture n’est pas dénuée de plat. L’histoire de l’art recèle quelques ponts enjambant, avec l’intention de le réduire, le gouffre dimensionnel qui sépare le monde plat et celui doté de volumes. Le cubisme a exploré cette « épaisseur du plat », en introduisant la multiplicité des points de vue cohabitant dans la représentation bidimensionnelle.

De leur côté, des sculpteurs ont cherché la limite du volume, pour en faire apparaître la platitude, ou pour le faire disparaître avec l’essai d’une résorption de la dimension volumique dans l’immatérialité du trait (Giacometti, notamment, cherchant à produire une sculpture dématérialisée par sa propre idée). Nous voulons tenter de faire cohabiter dans un même objet les deux bords de ces deux mondes, disjoints par l’usage autant que par la convention perceptive. Mais, au lieu de frêles passerelles, « Êtres interdimensionnels » entend poser du tissu conjonctif qui établisse un lien, donc une continuité forte – non plus un simple passage, mais une inséparation – entre l’un et l’autre.

Chaque objet présenté dans cette exposition tient en même temps du plat autant que du volume – de l’image, donc, autant que de la sculpture : un objet impur. Il s’agit à travers ces propositions de donner à voir, à ressentir autant qu’à comprendre, une nouvelle dimension, située entre le trait et le volume, quelque part entre la deuxième et la troisième dimension. Il est question de créer un objet intermédiaire dont la dimension varie avec le regard qui le capte, et se balade quelque part entre le 2 et le 3 : 2,15, 2,44, 2,76, 2,81, etc. Nous voulons naviguer dans l’infinité des dimensions intermédiaires existant entre le 2 et le 3. Il y en existe autant que votre esprit peut en imaginer.

C’est donc un projet exploratoire qui vise à déployer un espace propre, une modalité spécifique d’espace ou d’occupation de l’espace d’où peut émerger, comme c’est le cas ici, la proposition d’un nouveau format de portrait où la représentation, perturbée dans ses habitudes, oscille sans cesse d’une dimension à l’autre. Il ne tient qu’à vous de laisser votre regard dériver : bienvenue dans l’interdimensionnalité.

Dominique Quessada

[source du texte et crédit visuel: communiqué de presse]

 

Articles liés

MINIATURE : l’expo événement pour les 10 ans de la Galerie Artistik Rezo
Agenda
194 vues

MINIATURE : l’expo événement pour les 10 ans de la Galerie Artistik Rezo

La galerie Artistik Rezo et FIGURE s’associent pour présenter la troisième édition de l’exposition MINIATURE : un événement unique en son genre à l’occasion des 10 ans de la galerie. Cette édition réunit plus de 80 artistes français et...

Justice livre un show explosif et festif à l’Accor Arena de Paris Bercy
Musique
1146 vues

Justice livre un show explosif et festif à l’Accor Arena de Paris Bercy

Ce mardi 17 novembre 2024, après une première partie orchestrée par Pedro Winter, boss du label Ed Banger, Justice a électrisé une salle pleine à craquer, première date des deux soirées prévues à Paris, chez eux, à domicile. La...

Marion Mezadorian pète les plombs au Théâtre Victor Hugo
Agenda
121 vues

Marion Mezadorian pète les plombs au Théâtre Victor Hugo

Avec son précédent “one woman show”, Pépites, Marion Mezadorian a défrayé la chronique. Dans la même veine, celle d’une performance scénique où l’humour le dispute à l’émotion, cette nouvelle création donne la parole à celles et ceux qui craquent...