“Paris – La Seine” : les derniers jours de l’exposition de Frédéric Stucin et Enzo Mianes
Jusqu’au 2 avril, la Galerie Clémentine de la Féronnière présente l’exposition Paris – La Seine, qui rassemble les œuvres de Frédéric Stucin et d’Enzo Mianes dans un dialogue croisé sur leur perception du pouvoir poétique de la Seine.
Dans ses deux dernières séries photographiques, Frédéric Stucin nous plonge dans des atmosphères nocturnes énigmatiques créées de toutes pièces, dans un procédé proche de celui de la nuit américaine pour le cinéma. Il photographie en journée, toujours avant la tombée de la nuit, et dissimule dans le décor des éclairages qui donnent aux lieux qu’il visite l’apparence de studios photographiques ou de plateaux de tournage.
Dans La Source, il propose de remonter le cours du fleuve et d’en explorer les alentours jusqu’à sa source. Cette série fait de la Seine un lieu irréel, symbolique, que Frédéric Stucin plonge dans un halo d’étrangeté et de mystère. Plutôt que de cartographier ou d’inventorier, ce travail déploie toute la puissance fictionnelle de la Seine et de ses alentours, en amont de Paris, et ouvre sur un imaginaire nocturne peuplé de personnages mystérieux.
Suivant le cours de la Seine, l’exposition se prolonge au cœur de Paris avec la série du Décor. Dans la même écriture photographique, Frédéric Stucin a capturé les rues de la capitale vidée de ses habitants en 2020. Il photographie un Paris désertique, devenu “un décor, le gigantesque plateau d’un tournage suspendu”, selon ses propres mots. On suit, de loin en loin, quelques rares personnages anonymes qui marchent d’un pas pressé dans cette atmosphère crépusculaire.
Parallèlement, l’exposition met en regard de ces tirages photographiques les œuvres de l’artiste contemporain Enzo Mianes, représenté par la galerie mor charpentier. En produisant des sculptures à partir d’objets récupérés dans la Seine, Enzo Mianes questionne la capacité du fleuve à refouler des fragments de nos vies. Son œuvre est le résultat de pérégrinations en aval de Paris, de collectes de bribes d’intimité et de trésors engloutis que la ville a rejetés.
En suivant ainsi le fil de l’eau, en amont, à l’intérieur puis en aval de Paris, l’exposition Paris – La Seine nous invite dans le récit fictionnel d’une lente dérive dans les méandres de l’imagination, adossée au souvenir de toutes les histoires anonymes charriées par le fleuve.
[Source : communiqué de presse]
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